Vents & Voyages

Queenstown et Wanaka, comme un air de Suisse en Nouvelle-Zélande

Les régions de Queenstown et Wanaka font sans nul doute partie des spots les plus touristiques de l’île sud de la Nouvelle-Zélande.

Pourquoi ? Déjà, parce que les paysages sont splendides. Les plus beaux de l’île du sud si tu veux mon avis. Et puis, parce que cette région offre une palette d’activités telle qu’on pourrait y rester plusieurs semaines sans s’y ennuyer. La ville de Queenstown, spécialisée dans les activités à sensations s’est d’ailleurs auto-proclamée « capitale mondiale de l’aventure ». Alors qu’à quelques kilomètres, Wanaka est tout son contraire. Une jolie station balnéaire, calme et reposante.

Deux villes, deux ambiances.

Je t’avoue qu’après mon expérience dans le Milford Sound, j’avais vraiment peur que le tourisme ait fait perdre son âme et son charme à cette région et m’empêche de vraiment en profiter. Mais aussi étonnant que cela puisse être, la foule bien présente ne m’a pas dérangée. Il faut dire que les paysages sont tellement spectaculaires qu’ils ont réussi à éclipser tous les aspects touristiques qui ont tendance à m’incommoder habituellement. C’est pour te dire !

Si tu es prêt.e, suis-moi pour deux jours d’extase visuelle (oui rien que ça !) entre Queenstown et Wanaka !

Queenstown la trépidante …

Le lac Wakatipu

Alors que le soleil pointe tout juste le bout de son nez, les berges du lac Wakatipu, illuminées par les rayons matinaux se dessinent devant nous. Au fur et à mesure que nous roulons, les sommets émergent au dessus du lac.  J’ai tout à coup une impression de déjà vu. 

Ne serais-je pas revenu l’espace d’une instant en Suisse, dans les montagnes du Valais ? Ce lac, ces montagnes, cette similarité me fait sourire. Un comble d’aller voir à l’autre bout du monde ce que j’ai à 20 minutes de chez moi 🙂 M’enfin, si j’ai choisi de visiter la Nouvelle-Zélande c’est aussi justement pour ces paysages dont je ne me lasse pas. Une valeur sûre où que j’aille.

Le long des 40 kilomètres reliant le bout du lac à Queenstown, je profite de la quiétude matinale pour apprécier le panorama.

A travers ma fenêtre, bercée par le ronronnement du moteur, je laisse mon esprit divaguer au milieu des champs de blé qui surplombent ces étendues bleutées.  

Nouvelle Zélande-queenstown

Queenstown-wakatipu

nouvelle zélande lac waikatipu

Ces paysages sont splendides et nous laissent présager du meilleur si nous pouvions trouver un point de vue en altitude. Les belvédères accessibles à pied, ce n’est pas vraiment ce qui manque à Queenstown, notamment celui depuis le Ben Lomond.

Mais parce qu’on doit faire des choix en voyage, nous n’avions pas prévu de rando ce jour-là.

On se met donc à la recherche de la perle rare, un mirador sur le lac Wakatipu mais accessible en voiture. Pas facile quand on sait que la plupart sont soit des sites de saut en parachutes ou en parapente… Le but n’étant pas de nous obstruer la vue avec des toiles volantes.

Belvédère des Remarkables

Petite perle que l’on a finalement trouvé en montant vers la station de ski de la ville.

On pensait que depuis la station on pourrait peut-être grimper à pied ou prendre le téléphérique jusqu’au belvédère, sauf qu’arrivés en haut, le téléphérique ne fonctionnait pas et à pied c’était bien trop long… Déçus ? Pas du tout ! Même si nous n’avons pas pu monter tout en haut, la piste qui permet de rejoindre le parking de la station est un régal en soi. Déjà, parce que c’est une vraie piste avec plein de poussière quand tu roules et des cailloux qui rebondissent sous la voiture.

C’est un peu stressant quand tu n’as pas l’habitude et que tu penses que ça y ‘est tu as complètement rayé l’arrière de ta voiture de location, mais en général c’est plus bruyant que méchant.

Queenstown - remarkables

Mais, surtout, en redescendant cette route on a une vue plongeante et vraiment impressionnante sur Queenstown, le lac Wakatipu et les montagnes en arrière plan !

Et surtout, il n’y avait aucun parachute ou autre objet volant non identifié dans le ciel ! C’est le genre de très belle surprise en voyage qui me donne la banane pour la journée.

Queenstown-remarkables-belvedere

remarkables-belvedere

Le sourire jusqu’aux oreilles après cette découverte non planifiée, on décide de poursuivre jusqu’au bout du lac, à Glenorchy.

Alors oui c’est un cul de sac, mais promis, si tu as le temps ne réfléchis pas deux fois et vas-y !

Glenorchy, mon petit paradis

Alors je te vois, tu te dis que j’exagère comme toujours, parce que quand quelque chose me plait je ne fais pas dans la demi-mesure. Et tu auras raison… sur le deuxième point seulement ! 

La route panoramique de Queenstown à Glenorchy est tout simplement splendide, je n’ai pas d’autres mots. Déjà que la première partie de Kingston à Queenstown était sympa, mais là c’est un cran au dessus, c’est wahou ! 

Pendant près de 45 kilomètres, la route longe le lac à flanc de montagne. Tantôt au niveau de la berge, tantôt en altitude, elle serpente au gré du relief pour mon plus grand bonheur.

Chaque virage se ponctue d’un oooooh c’est beaauuuuu !

Glenorchy queenstown

Glenorchy queenstown

En arrivant à Glenorchy, je ne sais pas à quoi m’attendre.

J’avais pu lire que le village était très joli, mais les premiers quartiers traversés me laissent dubitative … Pas grave, on va se trouver un coin pour pique-niquer près du lac et on avisera ensuite. Quand le ventre parle, on l’écoute.

Très sage décision puisque cela nous a conduit directement à ce que je cherchais, un parc ombragé en bord de lac avec même un petit sentier. Par.fait. 

Notre repas terminé, pendant que le co-voyageur entreprend une petite sieste, je pars « explorer » les environs. Après tous les paysages remarquables de la matinée, je pensais que la région de Queenstown n’avait plus rien d’aussi beau à me dévoiler. C’était sans compter sur Glenorchy.

Je cherche comment te décrire ce site surprenant, mais impossible de trouver les mots justes, adaptés à pareil lieu. Contrairement aux grandes étendues d’un bleu azur, ici le lac arborait des teintes variant entre le turquoise et l’émeraude dignes des plus belles pages caribéennes. Seul le sable blanc manquait, remplacé par des rochers safranés qui donnait à l’eau cette couleur ocre si particulière.

Plus loin, un long ponton situé face aux montagnes, avait les faveurs des photographes et de quelques mariés.

A moins que ce ne soit la curieuse rangée d’arbres immergés ? Ces derniers, bien que moins célèbres que le « Wanaka Tree », sont pourtant tout autant photogéniques !

Queenstown-glenorchy

Sur la plage, je ne sais où donner de la tête.

J’essaie tant bien que mal de capturer la plus belle scène sous le meilleur angle, en alternant mon reflex avec mon smartphone puis ma gopro. Mais non, le paysage devant mes yeux semble fuir la technologie dont il entrevoit la malice sitôt sa splendeur dévoilée.

Et comme pour mettre fin à ma réflexion et préserver sa beauté, le vent s’est levé, le ciel s’est voilé, les ombres se sont projetées, les couleurs se sont estompées. 

Avant de reprendre la route, nous terminons notre visite de Glenorchy par la petite promenade dans les marécages.

C’est calme, reposant, tout juste ce dont on avait besoin pour continuer la journée.

glenorchy

Arrowtown, village pittoresque de la ruée vers l’or

Si tu passes à Queenstown, alors je te recommande vivement de faire un petit détour par cette charmante localité qui a conservé son charme et ses vieilles bâtisses de l’époque minière.

En plus de sa rue principale bordée de maisons d’époques, l’un des autres attraits de la ville réside dans sa colonie chinoise. En effet, lors de la ruée vers l’or, attirés comme de nombreux autres par l’appât du gain, des chinois se sont installés à Arrowtown près de la rivière et y ont établi leur campement.

Il est désormais possible de faire un petit tour au milieu des vestiges très bien restaurés.

arrowtown

arrowtown

En fin d’après-midi, nous quittons Arrowtown direction Wanaka. Pour ce faire nous empruntons la seule route reliant ces deux villes, la Crown Range Road, qui nous transporte une fois de plus dans des décors incroyables. J’ai de nouveau l’impression d’avoir été télé-transportée en France quelque part dans les Alpes.

De Queenstown à Wanaka, je n’en reviens pas d’avoir vu autant de paysages variés en une seule journée !

Wanaka road

Wanaka road

Wanaka road

… ou Wanaka la relaxante ?

Mais la journée n’était pas terminée et me réservait encore son lot de surprises ! 

L’arbre de Wanaka, the Wanaka Tree

Si tu regardes les réseaux sociaux notamment Instagram, tu vois sûrement à quoi je fais référence avec ce titre pas trop mystérieux. Pour les autres aux fond de la classe (oui, toi, je te vois !), l’arbre de Wanaka est LE spot photographique de la ville.

Mais pourquoi donc ?

Ben à vrai dire, je me pose encore un peu la question. En bonne touriste, je voulais moi aussi prendre ma photo souvenir de cet arbre immergé au milieu du lac.

Pourtant, souviens-toi l’été dernier des arbres immergés j’en avais eu ma dose dans la région des barrages dans les alpes australiennes. Mais naïve que je suis, je pensais que si celui-là attirait les foules c’est bien parce qu’il avait un petit quelque chose en plus, non ?

Pour en avoir le cœur net, je suis donc allée voir de mes yeux ce fameux Wanaka Tree en fin de soirée, espérant profiter d’une belle luminosité. 

Wanaka tree

Comme je m’y attendais, je n’étais pas seule.

Des couples, des jeunes, des moins jeunes, des mariés (encore!), des photographes amateurs et des touristes de passage, tous étaient agglutinés, moi y compris, sur la petite plage face à ce Dieu arbre. En y repensant, tu conviendras de l’absurdité de la situation. 50 personnes entassées sur une plage à faire quoi ? Prendre un arbre en photo ! On aura tout vu.

J’aurais pu faire comme la plupart, un clic et ça repart. Mais le grand ciel bien clair me laissait présager une belle nuit étoilée. Tant qu’à m’être déplacée, autant en profiter. 

Alors que les dernières lueurs du jour s’estompaient et que les lampadaires sur le front de mer prenaient le relais, le ciel s’emplissait lentement de diamants. 

Wanaka tree

Roy’s Peak, une randonnée tout en contrastes

6h30. Les yeux embués et l’esprit encore remplis de milliers d’étoiles, c’est avec grande difficulté que le co-voyageur me tire du sommeil.

Il est tôt. Bien trop tôt et je n’ai pas assez dormi. La faute à qui, me diras-tu ? Je plaide coupable, tant pour ma nuit écourtée que pour le réveil matinal.

Aujourd’hui, on fait l’ascension du Roy’s Peak, le sommet le plus visité de la région et c’est bien pour éviter la foule que j’avais prévu ce départ de bon matin. Si tu suis un peu les réseaux sociaux, alors ce paysage grandiose ne te sera probablement pas inconnu puisqu’il s’agit de l’un des sites les plus instagrammables dans le sud de la Nouvelle-Zélande.

Et par conséquent cette randonnée populaire de Nouvelle-Zélande attire de nombreux visiteurs dès les premières lueurs du soleil. Nous aurions pu choisir de randonner ailleurs, les sommets ce n’est pas ce qui manque dans le coin. Mais bon, tous les récits étaient unanimes sur le fait que le panorama à l’arrivée est l’un des plus impressionnant de l’île.

Si on vient en Nouvelle-Zélande en espérant ne pas devoir partager les sites incontournables avec les autres touristes, c’est mal barré ! En plus on a de la chance, il va faire beau, hors de question de changer nos plans.

Ma tasse de café chaud dans les mains, j’espère que ce dernier me donnera autant de pêche que les petits lapereaux qui gambadent autour de notre tente. Rien n’est moins sûr…

NZ-roys peak hike

7h30. Premier constat, nous ne serons pas seuls à randonner compte tenu du nombre de voitures déjà stationnées. Deuxième constat, l’ascension jusqu’au sommet se fait par une suite de lacets sur 1200 mètres de dénivelé . Autrement dit, on va en chier.  

Dès les premiers mètres, mon escapade nocturne de la veille et le manque de sommeil se rappellent à mon bon souvenir. Les jambes aussi lourdes qu’une blague d’Hanouna et le souffle aussi court qu’une locomotive de la SNCF en grève, je souffre.

Constatant cela, le co-voyageur avec toute l’empathie qui le caractérise préfère continuer à son rythme jusqu’au sommet. Soit. Il faut bien dire qu’après 2 mois à vivre 24/24h ces petits moments seuls sont aussi fortement appréciés.

Lentement mais sûrement, je progresse sur le sentier très bien aménagé. Je dois bien t’avouer que cette randonnée n’est pas la plus intéressante qu’il soit. Comme pour tous les chemins en Nouvelle-Zélande, celui-là est très bien aménagé, large sans difficulté. On pourrait presque l’emprunter en souliers. Mais à mon avis, cela enlève tout le charme que l’on retrouve dans nos petits chemin de montagne. Il ne manquerait plus qu’ils le goudronne et ce serait le pompon de la pomponnette ! Ne ris pas, ça à le temps d’arriver… Ce que je trouve surtout dommage c’est qu’à trop vouloir rendre accessible la randonnée à tous,  forcément ces chemins sont sur-fréquentés. Comment apprécier les paysages grandioses quand tu es entouré.e de perches à selfie et d’enceinte bluetooth ?

Heureusement, à 8h  je peux encore contempler tranquillement le décor baignée par la douce luminosité matinale. Il est tôt, mais il fait déjà chaud et aucun espace ombragé ne se profile à l’horizon. Je profite des épingles pour me reposer quelques instants et admirer la vue saisissante devant moi. 

roys peak hike

roys peak trek

Concentrée sur ma respiration, un bruit me sort de ma torpeur. A une centaine de mètres au dessus de moi, un hélicoptère virevolte et entame sa descente vers sa base d’atterrissage. Oui, oui, tu as bien lu. Le tableau sur le lac et les montagnes en toile de fond est si réputé, que des mariés (oui, eux, encore) n’hésitent pas à se payer le luxe d’une petite virée en hélico juste pour avoir des photos d’eux avec leur plus beaux habits dans ce cadre exceptionnel. On marche sur la tête.

Mais si tu pensais avoir tout vu, alors sache que derrière les mariés il y avait un file indienne de randonneurs qui voulaient eux aussi leur photo.  #originalitébonjour

C’est pas comme si sur les 8km du sentier il n’y avait pas d’autres points de vue tout aussi splendide. Le pays des moutons n’aura jamais aussi bien porté son nom. 

Queenstown-wanaka-royspeak

Tout en méditant sur mon rôle en tant que touriste et fervente utilisatrice des réseaux sociaux, je finis par rejoindre le co-voyageur au sommet déjà bien rempli. Le temps de se poser quelques instants et de savourer le panorama à 360°, nous reprenons rapidement le chemin en sens inverse.

Alors qu’on avait été relativement peinard à l’aller, je suis bien contente d’être partie aussi tôt vu la foule sur le sentier sur les coups de 10h ! 

Nouvelle zelande-roys peak

Nous rejoignons le parking vers 12h, soit environ 5h après notre départ.

En conclusion, si tu veux mon avis, cette randonnée est incontestablement magnifique et vaut la peine d’être réalisée si la météo le permet et si tu pars soit de bonne heure, avant 8h, ou en fin de soirée. D’une part pour éviter la foule, d’autre part pour faire l’ascension « à la fraîche » et enfin pour profiter des paysages et du ciel bien dégagé le matin.

Je n’aurais vraiment pas aimé être à la place de ceux qui commençaient à midi compte tenu de la chaleur et du manque d’ombre, sans parler que le brume du lac remonte avec la chaleur, obstruant la vue d’un voile nuageux.

Matériel de randonnée
Si tu souhaites t’équiper en vêtements de qualité, je te conseille les sites suivants, tous prônant de fortes valeurs écologiques:

La route panoramique de Wanaka à Haast

Après l’effort de la matinée, nous reprenons la route en direction de la ville de Haast sur la côte ouest, où nous espérons trouver un camping sympa pour nous poser. 

La route de Wanaka à Haast est, une fois de plus, incroyablement belle. Tout comme entre Queenstown et Wanaka, les paysages traversés sont tellement variés, impossible de s’en lasser ! Entre le bleu azur des lacs ou le bleu cristallin des rivières, je serais bien incapable de te dire ce qui m’a le plus charmé le long de cette route. 

Haast road

hasst blue pool

Nous arrivons à Haast en fin d’après-midi, juste à temps avant que la pluie ne fasse son entrée. Les campings se font rares dans la région mais nous avons la chance de trouver une place au Aspiring Court Motel qui propose 6 emplacements de tente et l’accès au bâtiment pour se doucher, faire sa lessive et manger au chaud. Vu la météo, c’est clairement pas de refus ! 

Ne nous restait plus qu’à croiser les doigts pour que la météo s’arrange pour notre visite des glaciers le lendemain …

Alors, entre Queenstown et Wanaka, tu choisirais quelle ville ?

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