Quand le co-voyageur m’a proposé un beau jour de novembre de nous faire une petite escapade en Italie, je peux bien te l’avouer, jamais je n’aurais misé sur la vallée d’Aoste.
Les Dolomites ou le lac de Côme me tentaient mille fois plus à cette saison ! Mais voilà, parfois, les contraintes de temps, de trajet et les caprices de la météo font qu’on ne va pas toujours là où on le souhaiterait. Et c’est donc un peu par défaut que nous nous sommes rabattus sur la vallée d’Aoste.
Et à ma plus grande surprise, ce que j’ai découvert lors de notre long week-end c’est que cette région, bien que la plus petite d’Italie, n’est certainement pas la moins intéressante à visiter, même en automne.
Déjà, parlons des montagnes. Le Val d’Aoste partage avec la France et la Suisse plusieurs des plus hauts sommets des Alpes, à l’instar du Mont-Blanc, du Cervin et du Mont Rose ainsi que le Grand-Paradis situé complètement en Italie dans le parc national du même nom. Excuse du peu. Niveau paysages et activités de plein air on fait difficilement mieux, quelle que soit la saison.
Ensuite, sur le plan culturel, entre la ville d’Aoste et ses nombreux sites archéologiques et l’ensemble des châteaux Valdôtains présents dans toute la vallée, il y a vraiment de quoi se faire plaisir les jours de mauvais temps. Et on sait de quoi on parle 🙂
Enfin, comment ne pas mentionner la gastronomie ! S’il y a bien un pays qui pourrait concurrencer nos merveilleux petits plats régionaux (et nos vins !), c’est bien l’Italie. La vallée d’Aoste ne fait pas exception à la règle.
Autrement dit, on s’est bien gavé !
En résumé, il ne m’a fallu que 5 petits jours pour que je revienne totalement charmée par cette belle province, très loin de l’image que je pouvais en avoir.
Comme j’ai été très bavarde, voici un sommaire des différentes idées proposées pour visiter la vallée d’Aoste afin que tu puisses naviguer plus facilement dans cet article.
Aoste, un musée à ciel ouvert
Sans grande surprise, la ville d’Aoste est le chef lieu de la province. Située à 1h de Chamonix et 2h de Lausanne, malgré les montagnes, on y accède néanmoins très facilement grâce aux cols (et tunnels en hiver) du Grand et du Petit Saint Bernard ainsi que le tunnel du Mont Blanc.
Tu comprends donc que c’est une destination très prisée des français et des suisses. Surtout quand tu sais que c’est une province francophone. Eh oui, dans la vallée d’Aoste on y parle français ! On l’a découvert en passant la frontière et en voyant tous les panneaux bilingues, et même si on adore italien, je ne vais pas te mentir, c’est plus pratique de converser en français.
La ville, fondée par les romains en 25 av.J-C, est principalement réputée pour ses nombreux vestiges datant de la préhistoire, de l’époque romaine et du Moyen-Age et ses musées.
Munis de notre carte touristique imprimée depuis le site de l’office de tourisme nous partons pour un voyage dans le temps à la découverte des vestiges historiques de la capitale Valdôtaine.
La porte prétorienne
Nous commençons notre tour par la porte prétorienne qui marquait l’entrée principale de la ville. On peut noter ses deux courtines parallèles et ses 3 arcades. Celle du milieu étant réservée pour le passage des chars alors que les deux latérales servaient aux piétons.
L’arc d’Auguste
La rue commerçante d’Aoste nous mène ensuite tout droit vers l’Arc d’Auguste, le symbole de la ville érigé en l’honneur de la victoire de l’empereur Auguste sur les Salasses, le premier peuple qui vivait à Aoste.
Par contre, je suis incapable de t’expliquer ce que faisait ce drôle de visiteur sur la place…
La collégiale Saint-Ours
De là, nous faisons le tour jusqu’à la Collégiale Saint-Ours, dont le patrimoine artistique est considéré comme étant le témoignage le plus important de l’histoire de l’art sacré de la vallée d’Aoste.
La collégiale se visite mais à l’heure tardive de notre arrivée, tout était fermé.
A défaut d’avoir pu contempler la crypte, le clocher, le cloître et les fresques de l’époque médiévale, nous avons au moins eu un très bel aperçu de sa façade extérieure mêlant plusieurs styles d’époques différentes.
La tour des Balivi
Un peu plus loin, le long de l’ancien mur d’enceinte romain, on peut admirer la Tour des Balivi, ou tour du baillage qui fut construite sur l’ancienne tour romaine.
Cette tour changea plusieurs fois de rôle au cours de l’histoire, de résidence de la famille Baillis, administrateurs de la ville, à palais de justice ou encore prison. Elle abrite désormais le conservatoire de la vallée d’Aoste.
A quelques encablures, la « via anfiteatro » offre une vue incroyable sur le centre ville entouré des montagnes.
La cathédrale d’Aoste
Nous rejoignons ensuite la cathédrale d’Aoste. Sa façade actuelle est remarquable, composée deux parties distinctes, avec d’une part une façade néoclassique et d’autre part un magnifique atrium composé de statues en terre cuite et d’une fresque de la Vierge.
Ce porche est, avec la collégiale Saint Ours, l’un des plus beaux exemples de l’art de la Renaissance dans la vallée d’Aoste.
Le forum romain et le cryptoportique
Juste à côté de la Cathédrale, se situe l’un des sites majeurs de la ville d’Aoste. Le forum romain et son cryptoportique. A l’instar de la plupart des monuments de la ville, ce dernier se visite moyennant quelques deniers.
Je tenais vraiment à découvrir ce site assez insolite composé de voûtes en berceau mais il était déjà trop tard lors de notre promenade. Note à moi-même pour la prochaine fois, ne pas commencer la visite d’une ville en fin d’après-midi…
Comme je n’ai pas de photos à te montrer de ce site, tu ne m’en voudras pas si je te montre le paysage que l’on voit à Aoste dès qu’on lève un peu les yeux au ciel. Pas trop moche, n’est ce pas ?
La tour neuve et le mur d’enceinte
Assez déçus d’avoir raté la visite du cryptoportique, nous avons néanmoins poursuivi notre visite de la ville vers la Tour Neuve et la grande portion de mur d’enceinte, tous deux relativement bien conservés.
Nous avons ensuite terminé par l’amphithéâtre dans le centre de la ville.
L’amphithéâtre
S’il y a bien un monument que tu ne pourras pas manquer à Aoste, c’est bien celui là.
L’amphithéâtre, imposant, se dresse fièrement au cœur du centre historique. Lors de notre passage nous avons eu la chance de le voir bien mis en valeur par les jeux de lumière.
Nous avons terminé ce tour de la ville par un bon verre de vin chaud et une polenta – fontina, le plat typique Valdôtain. Bien gras et bien consistant, parfait pour finir cette soirée en beauté.
Temps de visite: si tu ne comptes visiter aucun site ni musée (ce qui serait vraiment dommage), 1/2 journée est suffisant pour faire le tour de la ville. Sinon, compte 1 bonne journée, selon le nombre de musées visités.
Parking: la ville est assez petite… et comme la plupart des villes italiennes le centre est réservé aux habitants, sous peine de forte amende. Il y a bien quelques parking près du centre mais ceux-ci sont vite remplis. Je te conseille donc de venir tôt le matin, ou le dimanche, pour ne pas trop galérer.
Pour te faire une idée plus précise de tous les sites que tu peux visiter ainsi que les horaires et tarifs, tu trouveras une carte et toutes les informations sur le site de l‘office de tourisme d’Aoste.
Les châteaux Valdôtains, témoins de la richesse historique de la vallée
Si tu penses que la ville d’Aoste concentre à elle seule tous les sites historiques de la province, désolé de te contredire. C’est bien toute la vallée qui offre un patrimoine historique à en faire rougir notre belle vallée de la Loire.
En effet, de Courmayeur à Pont Saint Martin, on dénombre plus de 100 châteaux ! Quasiment un dans chaque village. Ce n’est pas pour rien que cette région est à juste titre surnommée « la vallée aux 100 châteaux ».
Les premiers châteaux, où plutôt les tours, ont été construits pendant le Moyen-Age et servaient de péage à tous ceux qui empruntaient la vallée avant de traverser les Alpes. Pas fous ces italiens 😉
Puis, au fur et à mesure du temps, les châteaux existants ont été améliorés et consolidés pour mieux défendre la vallée et de nouvelles bâtisses seigneuriales se sont ajoutées à la liste.
Aujourd’hui, même si la majorité d’entre eux est encore bien conservée, seule une petite partie est accessible au public.
Malheureusement, comme nous n’avions que 5 jours devant nous, nous avons dû faire quelques choix. Comme ici c’est Mr. le spécialiste des châteaux, c’est à lui qu’est revenu l’honneur de sélectionner les châteaux que nous allions visiter.
Nous avons donc choisi de visiter :
- Le château royal de Sarre, pour sa collection de trophées de chasse
- Le château de Fénis, pour son architecture extraordinaire et ses anciennes fresques
- Le fort de Bard, pour son architecture et ses musées
Malgré cette sélection, sur la route, nous n’avons pas pu résister à l’envie de faire quelques détours juste pour prendre en photos d’autres châteaux, tous plus photogéniques les uns que les autres dans ce décor automnale.
Le château royal de Sarre
C’est sous une pluie diluvienne que nous arrivons devant les portes du château pour la première visite. En effet, pour info, tous les châteaux que nous avons visité se font en visite guidée. Si tu as de la chance d’arriver avec une groupe français, tu auras le droit à la visite en français, sinon c’est italien pour tout le monde.
Pour ce château nous avons eu de la chance, le guide parlait un peu anglais et nous traduisait vite fait ce qu’il racontait.
Mais, entre nous, pense à prendre un dépliant à l’accueil afin de pouvoir profiter des explications en français ou en anglais.
Brièvement, cette impressionnante bâtisse située sur un promontoire rocheux en surplomb de la route menant à Courmayeur a été construite en 1710 et fut rachetée par le roi d’Italie, Victor Emmanuel II. Ce dernier en fait sa maison de chasse lorsqu’il venait dans la vallée d’Aoste pour ses parties et aménage les salles du château avec des expositions impressionnantes de trophées de chasse.
Ca, c’est peu ou prou l’explication que tu trouves dans les dépliants.
Mais personne ne te dit VRAIMENT ce que tu vas voir. Dans le genre TRES mauvais goût tu seras servi.
Si tu es sensible, je préfère prévenir, les photos suivantes peuvent être assez dérangeantes. Honnêtement, on aurait su, pas certain qu’on aurait visité le château, même si la visite est très instructive.
Temps de visite: la visite guidée dure environ 1h
Tarif : 5€ par adulte
Parking : un parking gratuit est mis a disposition des visiteurs
Le château de Fénis
Le château de Fénis est indiscutablement l’un des plus beaux châteaux médiévaux de la vallée d’Aoste.
En arrivant dans le village, tu ne peux que t’extasier devant l’impressionnante façade extérieur avec ses grandes tours et ses murs crénelés. Mais ne t’y méprends pas, il n’a pas toujours eu cet aspect, loin de là.
Le château a été agrandis et modifié selon les volontés de ses différents propriétaires au fil du temps, pour lui donner l’aspect médiéval que nous pouvons contempler aujourd’hui.
Si tu as le temps, je t’encourage vivement à consacrer une petite heure pour visiter l’intérieur de ce château. Tu y découvriras notamment d’impressionnantes fresques de style gothique, comptant parmi les plus importantes d’Italie du nord telle que celle du martyre Saint Georges tuant le dragon et libérant la princesse.
Même si je n’ai rien compris à la visite en italien, je suis restée scotchée devant la merveilleuse cour intérieur avec sa loggia en bois et son escalier semi circulaire. C’est assez rare de visiter des châteaux dans un tel état de conservation pour le souligner.
Temps de visite: la visite guidée dure environ 1h
Tarif : 7€ par adulte
Parking : plusieurs parkings sont disponibles dans le village mais il faut ensuite compter environ 10minutes de marche pour rejoindre le château.
Le fort de Bard
A mon avis, s’il n’y a qu’un seul château à visiter dans la vallée d’Aoste c’est bien le fort de Bard.
Cette immense forteresse, l’une des plus imposantes des Alpes, domine toute le vallon depuis son promontoire rocheux. Pendant de nombreuses années, ce fort a servi de poste de contrôle et permis notamment la défense de l’armée piémontaise face aux troupes de Napoléon Bonaparte en 1800.
Aujourd’hui, le fort a été reconverti en un centre culturel, abritant plusieurs musées renommés tels que le musée des fortifications et des frontières et le musée des Alpes.
Et même si tu ne souhaites en visiter aucun, rien que la vue incroyable depuis le haut du fort mérite de s’y arrêter !
En redescendant, nous en avons profiter pour flâner dans les charmantes ruelles du village, très joliment décorées pour l’occasion avec de nombreux lutins de Noël.
Une décoration originale, facile à réaliser et très sympa que je compte bien mettre en pratique chez moi !
Temps de visite: selon les musées que tu visites, tu peux y consacrer plusieurs heures
Tarif : 3€ par adulte pour l’entrée dans le fort, ajoute à cela le prix pour chacun des musées que tu souhaites visiter. Bon plan, un tarif réduit est appliqué en fin de journée.
Parking : plusieurs parkings payants sont disponibles dans le village mais il faut ensuite compter environ 10-15minutes de marche pour rejoindre le château. Prévois de bonnes chaussures parce que ça grimpe ! Tu peux ensuite choisir de monter à pied ou prendre le funiculaire (inclus dans la tarif) pour rejoindre l’entrée des musées.
Les autres châteaux de la vallée d’Aoste
Au cours des 2 jours consacrés à la visite des châteaux valdôtains, nous avons aussi pris le temps de quitter la route principale pour aller nous perdre dans les vallées secondaires à la recherche des châteaux moins connus et surtout, profiter des sublimes paysages automnaux !
-
Le château d’Introd
Plus que le château, ici c’est le décor qui impressionne ! Imagine un château sur un promontoire, relié par un sublime pont romain au dessus de profondes gorges sauvages. Le tout, entouré de montagnes aux couleurs de l’automne.
Si tu ne visualises pas, je t’aide un petit peu … C’est pas canon ça ?
-
Le château Sarriod de la Tour
En poursuivant notre route, au détour d’un virage, paf, prend toi ça dans les yeux ! Situé de l’autre côté de la rivière, le magistral château Sarriod de la Tour nous fait face. Pile dans l’axe de la route, émergeant de la brume dans son écrin automnale, je crois que c’est la plus belle vue pour l’admirer !
-
Le château d’Aymavilles
Un peu plus loin, alors que je ne suis toujours pas remise de la beauté des deux derniers châteaux, une autre silhouette se détache de la brume. Tout de blanc vêtu, avec ses 4 tours bien rondes dotées de créneaux, le château d’Aymavilles pourrait presque prétendre au titre de château Disney tellement son style résolument plus moderne, sort du lot dans cette vallée.
Il est tellement majestueux que je cherche à m’en approcher pour le photographier, mais à mon grand damne, je ne trouve aucun spot le long de la route ! A croire que c’est fait exprès pour inciter les visiteurs à venir frapper à sa porte.
-
Le château d’Ussel
Initialement, ce château était sur nos plans de visite, entre Sarre et Fénis. Mais au moment de notre arrivée, le château était fermé pour la pause déjeuner. Ayant découvert lors de notre précédente visite que tous les châteaux se visitent avec un guide, nous avions trop peur de rater celle du château de Fénis si nous attendions l’ouverture de celui-ci.
Nous avons donc simplement profité de l’extérieur du château et du paysage brumeux et pluvieux pendant que l’on mangeait notre sandwich dans la voiture.
-
Le château de Savoie
Après notre visite du Fort de Bard, nous décidons de poursuivre dans la vallée du Gressonney au bout de laquelle domine à plus de 4000m le célèbre Mont Rose. Nous n’avions pas d’objectif en tête, nous voulions juste profiter des paysages mi-automnaux, mi-hivernaux de cette vallée encaissée.
Mais c’était sans compter sur les nombreux panneaux indiquant le château de Savoie qui éveillèrent notre curiosité. Un rapide tour sur internet et quelques images du château en question suffirent à nous motiver. Il faut dire qu’en lisant » château de style conte de fées », la tentation était trop grande #faiblesse.
Forcément, il fallait qu’on tombe un jour où le château n’était pas ouvert au public … mais bon, le déplacement en valait quand même la peine !
La vallée du Valpelline, paysages et randonnées
Les visites culturelles pour en savoir plus sur l’histoire des régions que l’on visite c’est très sympa. Mais tu me connais, ce que j’affectionne plus que tout ce sont les paysages. Alors, tu penses bien que je nous avais réservé quelques créneaux dans notre planning serré pour aller nous promener dans les petits villages typiques de la vallée d’Aoste.
A la recherche d’authenticité, loin des grandes stations alpines de Courmayeur et cie. nous avons privilégié la région du Valpelline, située au pied du Grand Combin entre le col du Grand St Bernard et Aoste, comme « camp de base » lors de ces quelques jours de vacances.
Bien que nous soyons à quelques kilomètres d’Aoste, ici le cadre est tout de suite très montagnard. Les villages aux clochers pointus sont perchés à flanc de montagne de part et d’autres de la rivière, déchainée en ce début décembre, et seules de petites routes étroites et sinueuses permettent de les relier. La nature est reine et les sentiers de randonnée sont nombreux pour en profiter.
Des paysages automnaux…
Le jour de notre arrivée, la météo était capricieuse, jouant à cache-cache avec les montagnes dans la brume.
De furtives fenêtres au milieu des nuages me permettait de découvrir avec joie que les sommets étaient tout juste saupoudrés de neige.
Et s’il y a bien quelque chose que j’adore, c’est le mélange entre la neige et les mélèzes.
C’est comme si l’automne se mettait sur son trente et un pour déclarer sa flamme à l’hiver. Le mariage passionnel et éphémère entre le feu et la glace.
Avant même d’être arrivée, j’avais déjà hâte de pouvoir randonner dans cette ambiance mystérieuse ! Mais à mon grand désarroi, c’est un grand soleil qui m’extirpa de mon sommeil le lendemain.
Adieu, jolie neige fraiche sur les sapins *soupir mélodramatique* …
Mais bon, parce que le soleil c’est cool aussi, on a décidé d’en profiter pour faire une boucle autour du village voisin de Roisan. Et je dois bien dire que, malgré un gros raté (oui, encore!) c’était pas mal du tout !
Pour la petite anecdote, on s’était basé sur un itinéraire de raquette faute d’avoir trouvé un autre plan. Mais on n’avait pas anticipé qu’on risquait d’arriver jusqu’à la limite de la neige … forcément on n’avait pas prévu les raquettes. Donc quand on s’est trouvé face à un mur de neige glacée, on s’est trouvé bien c**.
Pas le choix d’avorter notre balade si on ne voulait pas risquer de se casser une jambe, à quelques centaines de mètres du belvédère principale.
… A la féérie hivernale
Depuis le début de cet article, il ne t’aura pas échappé que nous avons subit les aléas de la météo au cours de ces quelques jours dans la vallée d’Aoste. Entre la brume, la pluie diluvienne et le grand soleil, il ne manquait que la neige pour parfaire le tableau de cette région qui m’avait déjà charmée.
Et finalement, après une entrée en matière plutôt timide les premiers jours, mademoiselle s’est finalement décidée à venir nous rendre visite le dernier jour de notre weekend.
J’étais aux anges !
Cette fois on n’allait pas faire la même bourde que la veille, c’est donc avec nos raquettes dans le coffre que nous avons pris la route vers le lac de Bionaz où j’avais repéré plusieurs randonnées.
Nous étions seuls sur cette route à moitié déneigée, cernés de toute part par des paysages enneigés tous tellement plus beaux les uns que les autres.
Je n’avais pas assez d’yeux pour tout apprécier. La première neige de la saison, ça me rend toujours aussi pantoise. Comme si, d’années en années, j’oubliais à quel point le tableau des montagnes enneigées c’est beau et féérique.
Je ne saurais te dire combien d’arrêts nous avons pu faire sur cette petite route, ni combien de « waaaa c’est beau ! » j’ai pu débiter. Mais, par contre, ce que je peux t’assurer, c’est que le co-voyageur en avait marre 🙂 Signe incontestablement significatif qu’on avait passé bien trop de temps à s’arrêter et qu’on aurait déjà dû commencer à randonner.
Et tu sais quoi ? Nous avons bien finit par arriver à Bionaz… mais la route n’était plus déneigée. Du tout. Un mur de 50cm devant nous et surtout un panneau expliquant que l’accès au lac est interdit en hiver.
Voilà, voilà … Bon, ben, demi tour !
Tu avoueras qu’on n’a vraiment pas eu de chance, entre la randonnée de la veille et ce jour là… et la journée n’était pas terminée #teasing !
Randonnée au Vallon d’Ollomont
A ce moment là, on avait 2h de retard sur notre planning… et quand tu randonnes en hiver, que la nuit tombe rapidement, 2h sur une journée c’est important ! Mais dans notre « malheur » relatif, on a quand même trouvé rapidement une autre randonnée dans le vallon d’Ollomont qui promettait un joli point de vue sur les hauteurs du village.
Enfin ça, c’est sur le papier.
En vrai, quand le sentier n’est pas « fait » et que tu progresses dans la poudreuse fraiche et que malgré tes raquettes tu t’enfonces jusqu’à mi cuisse, tu es déjà crevé.e alors que tu n’as pas fait la moitié du parcours.
Nous, poisseux ?
Malgré cette déconvenue, je te rassure la tableau est loin d’être tout noir. en fait il est magnifiquement composé de blanc, d’orange et de bleu, comme la couleur des mélèzes dans la neige sur fond de ciel bien dégagé. C’était la première fois que je randonnais en automne au milieu des mélèzes et qui plus est, dans la neige.
J’étais complètement subjuguée par le contraste des couleurs dans ce cadre féérique.
Et puis, même si nous n’avons pu atteindre le point de vue, en sortant de la forêt, un merveilleux spectacle nous attendait. Une étendue de neige blanche immaculée qui, tel un tapis de diamants, scintillait au soleil sous le regard bienveillant du Mont Vélan et du Grand Combin.
Le tableau parfait.
Je n’aurais rêvée mieux pour terminer ce séjour dans la vallée d’Aoste.
(Je t’évite quand même le passage sans intérêt de la randonnée où j’ai froid aux mains, aux pieds, que j’ai faim, et où je m’imagine mourir congelée et dévorée pas les animaux sauvages. Aucun intérêt, vraiment.)
Informations pratiques
Comment venir dans la vallée d'Aoste ?
• En voiture: Les deux chemins d’accès dès le début de l’automne quand la majorité des cols alpins sont fermés, sont les tunnels du Mont Blanc en depuis Chamonix en France et du Grand Saint Bernard depuis Martigny en Suisse.
– Tarif tunnel du Mont Blanc : environ 48€ pour une voiture l’aller simple ou 59€ l’aller-retour valable 1 semaine. Plus d’infos sur le site du tunnel du Mont blanc.
– Tarif tunnel du Grand Saint Bernard: environ 28€ pour une voiture l’aller simple ou 45€ l’aller-retour valable 1 mois. Plus d’infos sur le site du tunnel du Grand Saint Bernard.
• En train : La #teamsansvoiture sera heureuse d’apprendre qu’il est possible de rejoindre Aoste en train en passant par Milan ou Turin, depuis Paris. Au niveau régional, tu peux rejoindre Milan et Turin depuis Chambéry. Tu trouveras les meilleurs tarifs sur le site Trainline.
• En bus: Plusieurs bus font la liaisons entre Chamonix – Courmayeur – Aoste. Tu trouveras facilement les infos dans la recherche d’itinéraire de Google Map.
• En avion: Aoste ne possède pas d’aéroport, donc si tu choisis cette option tu devras te poser à Milan ou Turin puis rejoindre Aoste par l’un des moyens listés auparavant.
Où loger ?
Si tu fais un tour rapide sur les site d’hébergements tu te rendras compte que ce n’est pas ce qui manque dans la vallée ! Tu auras l’embarras du choix, trop, peut-être.
De notre côté, après avoir testé à plusieurs reprises les agriturismo en Sardaigne, nous n’avions qu’une envie, en tester un autre ! Si tu ne connais pas le principe, il s’agit de chambres ou de gites à la ferme, avec soit le petit-déjeuner voire la demi-pension d’inclus. Et la particularité c’est qu’on y mange les produits… de la ferme ! Autrement dit, niveau rapport qualité prix c’est vraiment le top.
-> Réserve ton hébergement dans la vallée d’Aoste au meilleur prix
-> Découvre les activités et excursions incontournables dans la vallée d’Aoste
J’espère que ce trèèèèès long article t’auras donné envie de découvrir les magnifiques paysages alpins de la vallée d’Aoste en automne ainsi que sa richesse culturelle et historique nichée entre toutes les pierres qui jalonnent la Doire Baltée.
Pour ma part j’adorerais y retourner en été pour, cette fois, arpenter les nombreux sentiers du parc national du Grand Paradis.
Tu connaissais la vallée d’Aoste? Tu as d’autres conseils pour visiter cette belle région ?
Epingle-moi sur Pinterest !