J’aurais aussi pu titrer cet article d’une façon plus générale par « comment s’occuper en Nouvelle-Zélande quand il pleut » car en effet, quand tu voyages juste en voiture et en tente, au bout de 3 jours de pluie, ça devient compliqué pour le moral ! Alors que la veille nous avions quand même pu visiter les glaciers de Fox et Franz Josef entre deux averses, en nous réveillant ce matin là dans un petit camping sur la côte ouest de l’île sud de la Nouvelle Zélande avec nos affaires trempées, on savait que la journée promettait d’être trèèèèès longue.
Après 2 mois de vadrouille avec notre tente, même si nous étions rodés pour remballer le matos très rapidement, ranger ses affaires sous des trombes d’eau ce n’est jamais une partie de plaisir. 10 minutes plus tard, c’est les doigts congelés et le pantalon boueux qu’on s’engouffre dans la voiture pour enfin prendre notre petit déj’ au chaud ! Je tiens d’ailleurs vraiment à remercier l’inventeur de la bouilloire sur allume-cigare, l’objet le plus utile de ces vacances !
Il n’est même pas 8h du matin et on se demande comment occuper les 12 prochaines heures … *soupir*
Nous avions initialement prévu de longer la côte ouest de l’île sud et profiter des plages et paysages maritimes mais avec ce temps, impossible de profiter de quoi que ce soit. Et comme nous étions en voiture et non en van, impossible aussi de se poser quelque part à rien faire. Rester assis toute une journée dans une voiture, oui … mais non merci 🙂
Le grand problème de la Nouvelle-Zélande, c’est bien le manque de musées et d’activités en intérieur pour les jours pluvieux. Et comme la pluie dans cette région de l’île c’est apparemment monnaie courante, mieux vaut prévoir un plan B à l’avance si tu te trouves dans le même cas que nous ! Nous aurions pu décider de remonter au nord de l’île plus tôt que prévu, mais comme nous avions le temps, je trouvais ça dommage de nous presser sans essayer de visiter la région.
A défaut d’avoir un plan nous avons donc décidé de nous rendre à la ville la plus proche en espérant pouvoir trouver une bibliothèque ou un salon de thé où nous poser tranquillement.
Ross, vestige de la ruée vers l’or
Sur la route vers Hokitika, se trouve le petit village de Ross et ses quelques vestiges de la ruée vers l’or. La pluie s’étant temporairement calmée, nous en profitons pour faire une petite halte et en apprendre un peu plus sur ce village.
Depuis le visitor center, une petite boucle d’environ 1h permet de faire le tour des principaux sites, dont une chapelle, des anciennes maisons et le cimetière avec son joli panorama sur la côte (quand il fait beau of course …)
Ca casse pas 3 pattes à un canard mais ça occupe le temps et c’est déjà pas mal !
Hokitika
Quand il fait beau, je ne doute pas que cette petite ville côtière soit très agréable pour y passer un bon moment à flâner dans les ruelles, admirer les quelques bâtiments anciens construits eux aussi à l’époque de la ruée vers l’or et même se poser sur la plage, spot idéal pour admirer le coucher de soleil et en apprendre un peu plus sur tous les naufrages ayant eu lieu dans cette région.
En dehors de la ville, l’attraction principale du coin ce sont les gorges d’Hokitika, d’un bleu incroyable, avec plusieurs points de vue et ponts de singe pour en admirer toute la beauté.
Mais voilà, quand il pleut… c’est une autre affaire. Bien que plusieurs musées soient indiqués, soit il n’en sont pas réellement, soit ils sont fermés, soit ce sont des attrapes-touristes ils ne sont pas très intéressants au regards des notes et avis.
Par contre, si tu aimes les pierres précieuses en particulier le Jade, alors tu seras ravi.e ! En effet, la côte ouest de l’île sud étant très riche en jade, tu trouveras facilement un bijou à prix intéressant dans l’une des nombreuses boutiques du centre ville.
Nous concernant, après avoir fait le tour des boutiques de souvenir et très bien mangé au Stella Cafe, nous avons décidé d’aller voir du côté du col Arthur’s pass si celui-ci était au dessus de la masse nuageuse. Auquel cas cela nous permettrait de randonner ou du moins de profiter de jolis points de vue sur ce parc national.
La route alpine vers Arthur’s pass et ses surprises …
Les kilomètres défilent, les virages s’enchaînent et nos espoirs de voir le ciel (ou du moins la pluie s’arrêter de tomber) s’amenuisent un peu plus chaque minute. On a surtout l’impression que l’effet inverse se produit, à savoir que la brume devient de plus en plus dense.
Malgré cela, les paysages sont tout bonnement magnifiques. Des cascades jaillissent des hautes falaises qui entourent la route. La forêt, parsemée de touches rouges, semble elle, s’être déjà parée de son costume automnale. Il n’en est rien, il s’agit en fait des fleurs rouges de l’arbre endémique de la Nouvelle-Zélande, le rātā (Metrosideros umbellata).
L’ambiance est complètement surréaliste avec la brume qui enveloppe la forêt. Rien que pour ça je ne regrettais pas du tout d’avoir emprunté cette route.
Mais nous n’étions pas au bout de nos surprises … A quelques kilomètres avant le col, nous décidons de faire demi-tour au niveau du parking donnant sur un belvédère car, bien que le paysage soit magnifique sous la pluie, cela ne servait à rien de monter plus haut.
Et là, nous les voyons.
Sautillants sur les rochers et au pied des voitures, les Kéas, célèbres perroquets néo-zélandais sont bels et bien là où nous ne les attendions pas du tout. Pourtant, si on s’était mieux renseignés, s’agissant de la seule espèce de perroquet montagnard au monde, rien d’étonnant à les trouver ici en fin de compte 🙂
Ce qui devait être un simple demi-tour s’est finalement transformé en une grosse pause (sous la pluie) à admirer ces jolis oiseaux pas farouches pour un sous.
Comme quoi, même les journées qui à première vue s’annoncent vraiment pourries peuvent nous réserver de très belles surprises!
Et puis, pour continuer sur cette belle lancée, nous avons trouvé un camping très sympa, juste en bordure de la plage. Un spot déjà super, qui devient parfait quand le soleil finit par s’en mêler en nous offrant un spectacle dont lui seul a le secret …
Pancakes rocks
Le lendemain matin, craignant de me réveiller une nouvelle fois sous la pluie, je n’osais sortir de la tente ! Dans ma bulle de toile, bien au chaud dans mon duvet, je retenais ma respiration à l’affut du moindre bruit suspect. Rien. Je n’entendais rien … et je ne voyais rien non plus. Pas l’once d’un rayon de soleil … Ma curiosité l’emportant, tout autant que mon ventre, et surtout rattrapée par le co-voyageur qui, réveillé depuis belle lurette, me pressait de sortir pour plier la tente, je mis mon nez dehors.
Et ohhhhhh, une belle purée de pois nous enveloppait. Mais mes craintes quant au retour de la pluie furent aussi vite dissipée que le brouillard se levait.
Chouette, enfin une belle journée qui se profilait !
Plus motivés que jamais, nous reprenons donc la route côtière en direction du parc de Paparoa, celui-là même qui abrite les Pancakes Rocks, ces rochers en forme de gâteau de crêpes (d’où leur nom…). Les paysages très montagneux des derniers jours laissent place à une végétation très dense, quasi tropicale, avec de hautes fougères sur les bas côtés. Nous sommes heureux de pouvoir enfin apprécier ces magnifiques panoramas sur le littoral.
A Punakaiki, nous sommes les premiers et nous avons l’embarras du choix pour nous garer. Le pied ! Il nous suffit juste de traverser la route pour rejoindre le sentier de découverte en bord de littoral. Au cœur de la végétation, cette jolie boucle d’environ 1km permet d’accéder à plusieurs belvédères sur les fameux pancakes rocks.
Il fait beau et on apprécie d’autant plus qu’on est seuls au monde. Personnellement je ne me lasse pas de regarder le va et vient des vagues qui s’écrasent sur les rochers. Ces gerbes d’eau qui se dispersent comme des milliers de petits diamants au soleil. L’écume qui mousse et qui pétille. Tous ces détails qui m’émerveillent encore comme une enfant.
Bien qu’il y ait plusieurs autres randonnées dans le parc de Paparoa, nous préférons continuer notre chemin et rejoindre notre prochaine étape : le parc national des Nelson Lakes, certainement la plus belle surprise de ce voyage dans l’île du sud !
Pour résumé cet article, si tu prévois de visiter la côte ouest de l’île sud de la Nouvelle-Zélande, garde en tête que cette région côtière est très humide et que tu auras donc un fort risque de te retrouver comme nous, sous la pluie. Comme je le disais au début de l’article, ayant du temps devant nous, nous avons préférer rester sur place en croisant les doigts pour le temps s’améliore. Et aussi, je l’avoue, car je tenais à voir ces Pancakes Rocks…
Mais entre nous, à refaire, je ne pense pas que je referais de même. Bien que très sympa, c’est une jolie côte sauvage comme on en a des dizaines par chez nous en France. Rien d’exceptionnel à mon sens qui vaille que l’on y passe plus d’une journée. Les pancakes rocks sont particuliers et si tu es sur place alors oui la promenade est agréable, mais rien qui ne vaille que tu fasses le détour ou que tu restes comme nous une journée de plus juste pour les voir. La seule chose que je ne regrette pas, c’est bien d’être montée au col Arthur et d’avoir la chance de voir les Kéa, nombreux par ici.
Pour le reste, si comme nous il pleut lors de ta venue sur la côte ouest du sud de la Nouvelle-Zélande, mon unique conseil serait de continuer ta route vers la côte nord où tu auras plus de chance de recroiser le soleil 🙂
Et toi, tu t’occupes comment quand il pleut pendant tes vacances ?
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