Forts de notre première expérience en trek, le GR®20, nous avons eu envie de remettre ça de suite afin de profiter de notre musculature nouvellement acquise avant le retour du fromage fondu dans les hanches. Le GR®54 dans les Alpes, le grand tour de l’Oisans et des Ecrins, correspondait complètement à nos attentes et semblait très comparable au GR®20 en termes de difficulté et de dénivelé. Soit plus de 12 000 mètres de dénivelé positif répartis sur 13 étapes et presque 200 km d’après le site officiel.
Sachant que nous avions terminé les 16 étapes du GR®20 en 11 jours, notre défi cette fois-ci était de terminer le GR®54 en 10 jours tout en passant par quelques variantes acrobatiques sympathiques mais surtout en complète autonomie. Cette dernière contrainte s’est ajoutée un peu malgré nous, car fin septembre la plupart des refuges sont fermés. Mais il en fallait plus pour nous décourager puisque nous avons bouclé le tour en 9 jours !
Voici donc le sommaire de cet article ainsi que le résumé de nos étapes.
Etape 1: Bourg d’Oisans – Besse
Etape 2: Besse – Villar d’Arène par le plateau d’Emparis
Etape 3: Villar d’Arène- Monêtier les Bains
Etape 4: Monêtier les Bains – Vallouise par le col des Grangettes et le lac de l’Eychauda
Etape 5: Vallouise – Refuge du Pré de la Chaumette par le col de l’Aup Martin
Etape 6: Refuge du Pré de la Chaumette – La Chapelle en Valgaudemar par le lac de Vallonpierre
Etape 7: La Chapelle en Valgaudemar – Le Désert en Valjouffrey
Etape 8: Le Désert en Valjouffrey – Lac de la Muzelle par le col de Côte Belle
Etape 9: Lac de la Muzelle – Bourg d’Oisans
Bilan et Informations Pratiques
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Le GR®54 en résumé
Départ / Arrivée:
Bourg d'Oisans
Durée:
9 jours
Difficulté:
Difficile (5/5)
Meilleure Saison:
Eté
Bivouac :
Autorisé sauf au coeur du parc
Jours | Etapes | Distance (km) | Durée | Dénivelé + | Dénivelé - | Difficulté |
---|---|---|---|---|---|---|
1 | Bourg d'Oisans - Besse | 20 | 8h | 1500 | 780 | ++ |
2 | Besse - Villar d'Arène | 24.8 | 10h | 1400 | 1150 | ++ |
3 | Villar d'Arène - Le Monêtier les Bains | 19.2 | 7h | 780 | 970 | + |
4 | Le Monêtier les Bains - Vallouise | 18.7 | 8h | 1170 | 1430 | +++ |
5 | Vallouise - Pré de la Chaumette | 26.7 | 10h | 1600 | 1020 | +++ |
6 | Pré de la Chaumette - La Chapelle en Valgaudemar | 25 | 9h | 1200 | 1880 | +++ |
7 | La Chapelle en Valgaudemar - Le Désert en Valjouffrey | 20 | 8h | 1550 | 1390 | ++ |
8 | Le Désert en Valjouffrey - Lac de la Muzelle | 14.3 | 9h | 2140 | 1280 | +++ |
9 | Lac de la Muzelle - Bourg d'Oisans | 19.5 | 6h | 460 | 190 | ++ |
Jour 1 : Bourg d’Oisans à Besse
Pour commencer fort, nous avons commencé fort. Si je n’ai qu’un seul conseil à te donner lors d’un trek, c’est de ne jamais, oh grand jamais !, te bourrer la gueule boire plus que de raison la veille du départ. Crois-moi, tu n’as pas envie de connaître ça.
Après une courte nuit donc, nous avons déposé la voiture au parking derrière l’office de tourisme dans le centre de Bourg d’Oisans avant de commencer notre aventure.
Dès la sortie de la ville, nous empruntons un sentier abrupt dans la forêt. De quoi bien nous faire regretter nos excès de la veille. Pour te la faire simple, ce sentier monte pendant plusieurs kilomètres à l’ombre, sans vue. Pas top pour commencer. Mais après plusieurs heures, le chemin débouche enfin sur une route traversant plusieurs petits villages ultra-mignons, où les petits chalets côtoient les maisons en pierre et les jardins en fleurs. Le terme qui conviendrait pour décrire ces villages est « croquignolet ».
La route continue ensuite au milieu d’une zone vallonnée au pied de l’Alpes d’Huez. Si on oublie les affreux bâtiments qui nous regardent de haut et les remontées mécaniques, le paysage est magnifique. Nous profitons d’ailleurs de ce cadre pour nous poser quelques instants et faire une petite sieste. Il faut dire que depuis le début de la journée, j’ai vraiment du mal à avancer, je n’ai plus de souffle ni de force. L’alcool, oui sûrement, mais aussi l’accumulation de fatigue les semaines précédant le trek. Cette petite pause salvatrice me permet de repartir sur un meilleur rythme pour affronter la montée en plein cagnard jusqu’au col de Sarenne à 2000m.
Arrivé au col, la vue mérite encore quelques derniers efforts pour surplomber la vallée. Mais quelle vue ! Pwaou ! (un mélange de putain et wahou…). Les glaciers nous font face, tandis que plus bas la route serpente en lacets jusqu’au village de Clavans le Bas, notre objectif pour la journée. Le tout dans un décor incroyablement fleuris.
La descente jusqu’à Clavans le Haut, puis Clavans le Bas s’apprécie, même si en fin de journée ça tire quand même sur les genoux.
Sauf que grosse déception, impossible de trouver un coin de bivouac pour la nuit. Les terrains, tous privés sont en pente, avec des vaches et certains laissent un droit de passage aux chasseurs. Sachant que nous sommes un samedi, nous n’allons pas prendre le risque de nous faire réveiller par des plombs aux fesses.
Après 8h de marche je suis à bout. La dernière montée (très) raide jusqu’à Besse finit de m’achever. En pleurs, incapable de reprendre mon souffle et peinant à mettre un pied devant l’autre je veux juste planter la tente, n’importe où pour enfin dormir.
Ce soir là, vu mon état de fatigue, l’inquiétude est grande. Nous nous demandons tous les deux si j’arriverais à continuer plus loin. Déjà, une bonne nuit de sommeil et on verra demain ! L’avantage de ces premiers jours c’est que nous devons traverser plusieurs villages. Si je devais abandonner, je trouverais facilement à me loger ou je pourrais même retourner chercher la voiture à Bourg d’Oisans.
Jour 2 : Besse à Villar d'Arène par le plateau d’Emparis
12h de sommeil plus tard, je me lève. Enfin, sommeil… pas vraiment. Le terrain en pente m’a empêché de vraiment dormir toute la nuit à force de remonter sur mon matelas. Mais je suis motivée et c’est tout ce qui compte. Hashtag #jesuisunewarrior
Avant de commencer l’ascension du jour jusqu’au plateau d’Emparis, nous traversons d’abord le magnifique village de Besse en Oisans, tout en pierre. Ceux de la veille étaient jolis, oui, mais rien de comparable à Besse. C’est superbe ! Si tu ne connais pas la région, même si tu ne randonnes pas, alors je te recommande vraiment de séjourner ici.
Puis, à la sortie du village nous découvrons qu’il y avait une aire de bivouac / camping… bon. Tant pis. Pas sûr que j’aurais eu la force de l’atteindre de toute façon.
La première complication de la journée arrive ensuite. Une bonne montée toute en lacets jusqu’au plateau. Alors que je reprends mon souffle régulièrement, j’en profite pour contempler les sommets et les glaciers qui se dévoilent dans notre dos. Nous ne sommes qu’au début de notre trek, mais je suis déjà ravie de ce que je vois, même si nous croisons beaucoup trop de monde sur notre chemin. Il faut dire que le plateau d’Emparis et ses lacs, est « un peu » le plus beau site du coin. En plus, ce dimanche-là il y avait une course de VTT … Pour la tranquillité on repassera.
Nous atteignons enfin le plateau. Un paysage vallonné à perte de vue, sans aucun arbre avec au fond les glaciers qui nous observent. Seuls quelques petites bergeries témoignent d’une activité humaine dans la région.
Ici, nous avons le choix de redescendre directement à la Grave, ou bien de poursuivre par la variante du lac noir. Tu me connais, malgré la fatigue, hors de question de rater l’un des sites emblématique de la région, non mais. Par contre, pour y accéder, il faut encore se rajouter 300 mètres de dénivelé dans les pattes !
Le panorama est à la hauteur de sa réputation. Un truc de dingue ! Les glaciers de la Meije nous font face, de quoi se sentir tout petit. Et triste aussi. De voir à quelle vitesse ces derniers reculent chaque année…
De nouveau, la sieste s’impose si je veux pouvoir terminer la journée. Je le sens, j’ai beau avoir la volonté, mes jambes ne me tiennent plus et mon souffle se fait court, je n’ai absolument plus d’énergie malgré tout ce que je mange. Ça me frustre tellement de ne pas être au meilleur de mes capacités!
Lors de la descente nous devons partager notre chemin avec tous les VTT que nous croisons, clairement pas le meilleur moment de notre trek. Puis, arrivés à la Grave, nous profitons d’un magasin ouvert pour nous refaire un stock de bonnes choses. Du chocolat !!! En plus d’être bon pour le moral, j’espère surtout que ça me redonnera de l’énergie pour la suite, j’ai pas envie d’abandonner moi. Non mais quoi, c’est qui le boss ici ? Les jambes vous allez vous bouger un peu, oui !
Faut croire que je suis très nulle en motivation parce qu’à peine 20 minutes plus tard, je m’effondrais comme une merde la veille. Je te laisse imaginer la tête du co-randonneur désabusé, impuissant. Il n’aurait pas eu 20kg sur le dos, je suis sûre qu’il me proposait de me porter. Ou pas haha.
On a finalement trouvé un petit coin de bivouac très sympa, sur du plat et près de la rivière. Rien de mieux que l’eau glacée bien fraîche de la rivière pour faire une petite toilette. Y’a pas à dire, se sentir tout propre, ça fait du bien. Ce soir là, ce ne sont ni les grondements sourds et menaçants de l’orage ni la pluie qui auront eu raison de mon sommeil. Enfin !
Jour 3 : Villar d'Arène – Monêtier les Bains
Après deux grosses journées, je n’étais pas mécontente de lever le pas. Moins de kilomètres et moins de dénivelé au programme. Mais toujours des paysages de plus en plus beaux.
Cette étape fait indubitablement partie des plus belles journées de ce trek.
Nous partons alors que le soleil n’a pas encore percé au dessus des sommets, et dès les premières minutes de marche un paysage de fou se dresse devant nous.
Après une ascension relativement rapide, nous rejoignons le refuge de l’Alpes de Villars d’Arène, niché dans un cadre splendide au milieu des alpages. L’occasion pour le co-randonneur de rencontrer pour la première fois … des marmottes ! Eh oui, le plateau grouille de petites bêtes poilues et en septembre, ma foi on peut dire qu’elles sont actives.
Les grandes étendues de verdure laissent peu à peu la place à un décor très minéral, quasi lunaire, au milieu de ces énormes rochers. Nous traversons à plusieurs reprises la rivière qui serpente entre tous ces cailloux, sans avoir besoin de déchausser. Les joies d’être fin septembre !
Au col d’Arsine le paysage est incroyable. Indescriptible. Toutes ces couleurs, ces matières… ces marmottes ! La fatigue des derniers jours s’envole complètement à cette vue. C’est tellement beau !
Le moment parfait pour prendre une pause au soleil, et regarder les marmottes jouer entre elles. Enfin, je suis bien naïve comme dirait le co-randonneur. Deux mâles qui coursent une femelle, ça mériterait plus sa place dans un tweet agrémenté du hashtag #metoo.
Après un débat passionnant sur le consentement sexuel de la marmotte, nous reprenons le chemin, direction Monêtier les Bains. Nous aurions pu faire un détour jusqu’au lac glaciaire d’Arsine, mais connaissant l’étape du lendemain, je préférais me garder un peu de jus en réserve.
Du col d’Arsine au lac de la Douche, le paysage est juste grandiose. L’eau glacée du torrent, parée d’une teinte bleue laiteuse, s’écoule à nos pieds entre les roches colorées et la multitude de fleurs présentes en cette arrière-saison. Les versants des montagnes ayant déjà commencé à se parer de leurs couleurs automnales, le tableau était juste parfait.
Le bonheur, aussi pure que la nature qui dévoile ses plus beaux atours.
En arrivant au Monêtier en milieu d’après-midi, une grande question se posait à nous. Continuer pour chercher un lieu de bivouac ou s’arrêter et dormir au chaud dans le village ?
Bien que moins fatiguée que les jours précédents, je n’étais pas contre passer une bonne nuit au chaud pour bien me requinquer.
Un rapide coup d’œil aux hébergements disponibles et notre choix était fait. A nous la douche et le lit confortable ! Et tant qu’à faire, nous avons aussi réservé une nuitée pour le lendemain à Vallouise pour être en forme avant la journée la plus difficile du GR®54.
Jour 4 : Monêtier les Bains – Vallouise par le col des grangettes et le lac de l’Eychauda
Quand on prévoit un trek ou même un voyage, il y a forcément des sites ou des paysages que nous attendons avec plus d’impatience que d’autres.
Cette étape en faisait partie. Malgré ma fatigue des premiers jours, je tenais absolument à faire cette variante, dont la beauté était à la hauteur de sa difficulté d’après les récits d’autres randonneurs.
Officiellement, le chemin que nous avons suivi ce jour-là ne fait pas partie des variantes du GR®54. Alors que nous pensions que l’étape du lendemain par le col de l’Aup Martin serait la plus compliquée, il s’est avéré que celle-ci l’était encore plus. Je précise que j’ai choisi de faire une variante plutôt que le sentier initial, puisque de l’avis assez général cette étape est peu intéressante.
Bien sûr, fourbe que je suis, je n’en n’avais pas parlé au co-randonneur lors de la planification des étapes, puisque ce dernier m’avait tout laissé gérer. La prochaine fois, il regardera …
C’est donc hyper bien reposés (il était temps !) et super motivée (pour ma part), que nous nous élançons. Nous longeons la rivière pendant plusieurs kilomètres avant de déboucher dans un cirque grandiose où l’automne nous déroule son tapis automnale. Je le redis, MA.GNI.FI.QUE ! Pour la première fois depuis le début du trek, nous sommes complètement seuls. C’est tellement appréciable !
Mais bon, la dure réalité se rappelle soudainement à moi quand le co-randonneur se met à douter de la possibilité de franchir ces montagnes et sent la supercherie à plein nez. J’ai dû me résoudre à lui avouer le chemin que nous allions devoir emprunter … Que n’avais-je pas fait ! J’aurais tenté de l’empoisonner que sa réaction aurait été la même. En résumé, j’étais complètement barge d’avoir prévu cette variante, mais maintenant on n’avait plus le choix. Si on avait un accident, ce serait de ma faute, me voilà prévenue.
C’est donc sur un mini sentier d’à peine 50cm de large, à flanc de falaise, que nous allions devoir progresser jusqu’au col. Progression d’autant plus compliquée et dangereuse qu’elle s’effectue sur du schiste, une sorte d’ardoise friable si tu ne connais pas. Autant te dire que c’est très glissant, surtout dans les zones encore à l’ombre où le givre du matin persiste encore. C’est dangereux oui, mais certains endroits sur le GR®20 Corse aussi… La dernière centaine de mètres avant le col des Grangettes est vraiment la plus compliquée, très raide avec des chaînes pour nous aider. Clairement, faut pas avoir le vertige et faut surtout avoir le pied très sûr. Pas facile avec nos kilos sur le dos. Le co-randonneur et ses 20kg a eu vraiment peur car il était très déstabilisé. Ce que je peux comprendre, mais ma foi, fallait partir plus léger hein.
Verdict, est ce que la difficulté est à la hauteur du paysage ? OUI. Mille fois oui ! Nous sommes récompensés avec un panorama à 180° avec le lac de l’Eychauda en contrebas, les montagnes et la vallée plus loin. Je ne regrette absolument pas ma variante !
Quelques photos plus tard, le vent glacial nous force à écourter notre pause. Nous redescendons rapidement sur les bords du lac, abrités du vent, parfait pour une pause casse-croûte.
L’après-midi est beaucoup plus monotone. Nous rejoignons notre logement à côté de Vallouise en étant quasiment en plein soleil tout du long du parcours, avec de nombreux passages sur la route. De quoi bien chauffer la voûte plantaire.
Rien de plus appréciable qu’une petite bière, ou deux, à l’arrivée ! Et alors que 3 jours auparavant je ne savais pas si j’aurais la force de continuer le trek après Vallouise, la question ne se posait même plus tellement je me sentais en forme après cette journée forte en émotions.
Jour 5 : Vallouise – Pré de la Chaumette par le col de l’Aup Martin
Aujourd’hui est un grand jour ! Nous récupérons notre colis de nourriture, youhou ! Ben oui, partir en autonomie 10 jours c’est bien, mais ne pas porter 30kg chacun, c’est mieux. Et donc après avoir étudié toutes les possibilités, nous avons opté pour l’envoi de colis en poste restante afin de récupérer ceux-ci sur place.
Le premier colis devait donc être réceptionné à Vallouise. Je dis « devait » car tout ne s’est pas passé comme prévu. Alors que nous faisions le pied de grue devant la poste pour l’ouverture, nous découvrons avec stupeur que la poste est exceptionnellement fermée ce jour-là. QUOI ?
Je m’en vais de ce pas demander des explications à la mairie située fort heureusement juste à côté. La raison est simple, la personne responsable du guichet est malade et personne ne peut assurer son remplacement. Bien sûr la mairie n’a pas les clés, ce serait trop simple. Adieux bonbons, chocolat, et autre petites gourmandises.
Nous n’avons pas eu d’autre choix que de faire des courses rapides à la petite supérette du coin, histoire de tenir les trois jours jusqu’à notre prochain colis.
C’est donc avec près de 2h de retard sur notre planning et une grosse frustration que nous nous mettons finalement en marche pour ce qui n’est QUE la plus grosse étape du trek avec le passage du col à 2761 mètres. En partant à 10h, nous estimions notre heure d’arrivée à 20h, sans traîner. Pas de temps à perdre donc, si nous ne voulons pas terminer de nuit à la frontale (surtout que j’avais oublié la mienne …)
Tu connais la rengaine, tout est beau tout est magnifique, et en plus des marmottes c’est tout un troupeau d’ânes que nous croisons dans les alpages.
Puis soudainement, dans toute sa noirceur le col de l’Aup Martin se dresse devant nous comme une barrière infranchissable.
L’ascension en soi n’est pas très compliquée. C’est surtout la durée qui met notre endurance à l’épreuve. Le dernier passage à flanc de montagne requiert un peu plus de vigilance, mais après ce que nous avons traversé la veille, c’est fingers in ze noze.
Au niveau du col, la vue sur ces formations géologiques est vraiment surprenante. Je n’aurais absolument jamais pu imaginer ce décor dans les Alpes. Moi qui trouvais que la France ne me dépaysait pas assez, j’ai bien changé d’avis depuis ces deux treks !
La descente au refuge du Pré de la Chaumette se fait sans encombre, au rythme de la luminosité décroissante de la fin d’après-midi et des moutons qui nous accompagnent quelques mètres. En silence, nous profitons du moment présent, à admirer les rayons du soleil jouant à cache-cache avec les sommets avant de s’effacer doucement derrière les crêtes.
Et surprise, il est juste un peu plus de 18h quand nous arrivons ! Malgré la fatigue de la veille dans les pattes et notre départ tardif, on ne s’est pas trop mal débrouillé.
Alors que nous cherchons où planter notre tente, un autre randonneur déjà présent nous informe que le refuge d’hiver est ouvert. Chouette, on va pouvoir dormir au chaud !
Jour 6 : Pré de la Chaumette – La Chapelle en Valgaudemar
Au programme du jour, 3 cols, un lac et une grosse descente. La journée « montagne russe » en quelque sorte.
Je ne vais pas te mentir, enchaîner 3 cols à la suite c’est fatiguant. Mais le cadre est tellement impressionnant que ça vaut bien tous ces efforts ! Je suis scotchée de constater ces différences de paysages entre chaque vallée.
Cette étape ainsi que celle de la veille sont à mon avis les passages où les paysages sont les plus sauvages. Ces endroits ne sont accessibles qu’à pied par des sentiers de randonnée. A cet instant, je me sens très chanceuse d’avoir la forme physique pour découvrir ces zones reculées, loin de toute présence humaine.
Nous évoluons en silence le long de ces montagnes, dans ce désert noir de schiste, sous le regard des glaciers et des marmottes, toujours.
Au loin, seuls les aboiements des patous troublent épisodiquement notre quiétude avant que le calme ne reprenne ses droits sur la nature endormie.
Puis vient enfin l’heure de la délivrance après le col de Vallonpierre. La descente tant attendue jusqu’au refuge où nous faisons une pause bien méritée au bord du lac, une bière à la main, à regarder jouer les marmottes. Le refuge de Vallonpierre est idéalement niché entre les montagnes, au pied d’un lac dont l’eau si cristalline inviterait presque à la baignade.
Franchement, qu’est ce qu’on est bien à profiter de ce décor splendide, au calme, le visage rougissant doucement sous les rayons du soleil et les effleurements du vent.
Mais la journée n’est pas terminée. Une très longue descente, éreintante, de quasi 1900m de dénivelé négatif nous attend pour rejoindre La Chapelle en Valgaudemar où nous décidons de dormir au camping du village.
Jour 7 : La Chapelle en Valgaudemar – Le Désert en Valjouffrey
Échaudés par notre mésaventure à Vallouise, cette fois nous rejoignons la poste de bonne heure pour ne pas perdre de temps si jamais la poisse nous poursuivait. Mais heureusement pour nous (et pour la Poste…), notre colis tant attendu était bien là ! Ce plaisir de trouver plein de bonnes petites choses à manger après une semaine de lyophilisés, je te le dis, ça n’a pas de prix !
Requinqués et rassasiés, c’est sous un grand ciel bleu que nous décollons en direction du refuge de Souffles, la première étape de cette journée. Pour être tout à fait honnête, si nous avons terminé en 9 jours et non 10 comme prévu c’est grâce (ou à cause ?) au changement de planning de dernière minute ce matin-là. Dans mon projet initial, je voulais faire la variante plus sauvage par le refuge de l’Olan et dormir au refuge des Souffles. Mais, même si au bout d’une semaine mon état de fatigue s’était largement amélioré, je ne voulais pas avoir les yeux plus gros que le ventre et me remettre dans le rouge bêtement.
La montée dans les sous-bois jusqu’au refuge est raide, mais les quelques fenêtres dans le feuillage nous permettent de distinguer le col de la Vaurze ainsi que les aiguilles rocheuses particulières dans ce secteur.
Le refuge est situé dans un décor splendide au milieu d’une végétation automnale, entouré par les sommets. L’endroit parfait pour prendre une pause avant l’ascension jusqu’à l’imposant col de la Vaurze.
L’ascension jusqu’au col n’est pas des plus faciles, mais elle est sûrement l’une des plus diversifiées en termes de paysages rencontrés et de techniques requises. Elle nécessite notamment de traverser plusieurs ravins à l’aide de câbles, de traverser un cirque rocheux puis un plateau suspendu, une grande prairie puis pour finir, gravir les éboulements jusqu’au col. Ça semble rapide et simple sur le papier, il en est autrement en réalité. Surtout quand les nuages se gonflent au dessus de nos têtes, annonciateurs d’un orage imminent.
Se prendre un orage en général c’est déjà pas hyper cool, mais au niveau d’un col, quand le sentier pour redescendre est hyper raide et glissant sur du schiste c’est encore pire. Bref, on ne traîne pas et on espère que la pluie ne nous rejoindra pas sur le trajet, le vent glacial nous suffit déjà bien assez.
Les premières gouttes se font sentir alors que nous approchons du Désert. Nous avons à peine le temps de monter la tente, que l’orage s’abat sur nous. Bon, ben ce soir on fera l’impasse sur le repas chaud et la toilette. On se couche en priant pour que l’orage passe rapidement et surtout pour que le soleil soit de retour le lendemain. C’est vrai quoi, on avait posé une option pour avoir du beau temps toute la semaine, manquerait plus qu’on nous arnaque.
Jour 8 : Le Désert en Valjouffrey – Lac de la Muzelle
Au réveil, la pluie a laissé place … au brouillard !
Bon, ben, de toute façon on n’a pas le choix d’avancer malgré tout. On se plaindra au SAV plus tard.
Dès la sortie du village le sentier monte. La brume étant, nous ne voyons pas à 5 mètres devant nous, c’est un peu chiant pour anticiper son effort et sa progression. En plus, nos pantalons sont déjà tout mouillés avec la rosée. Ça commence bien, tient.
Mais ma mauvaise humeur matinale s’est rapidement dissipée, au même titre que la brume dès que les premiers rayons du soleil ont fait leur apparition.
En moins de temps qu’il n’en faut pour le dire, nous avions dépassé le brouillard et nous pouvions enfin admirer le paysage incroyable autour de nous.
Une mer de nuage s’étendait à perte de vue devant nos yeux émerveillés et le soleil, déjà haut dans le ciel, brillait et séchait nos visages trempés par l’effort.
Nous continuons l’ascension jusqu’au col, où de l’autre côté aussi un tapis molletonné nous attendait. Après le col de Côte-Belle, nous contournons une étrange accumulation d’ardoises en forme d’orgues avant de redescendre dans la vallée au milieu des sapins.
Il n’est que midi et nous avons déjà fait 1000 mètres de dénivelé. Nous savons que l’ascension du prochain col jusqu’au lac de la Muzelle nous ajouterait 1150 mètres de dénivelé. Soit un total de 2150 mètres pour la journée, ce que nous n’avons encore jamais fait. Mais c’est sans compter sur notre goût du challenge et notre motivation à toute épreuve. Terminer ce GR® avec un nouveau record personnel à notre arc, ça booste, et encore plus quand la perspective de terminer dès le lendemain se fait sentir !
Après une première montée assez raide, surtout en plein cagnard avec le ventre bien rempli, nous atteignons un presque-plateau d’où nous pouvons déjà apercevoir au loin ce mur de schiste à gravir. Nous ne sommes pas exactement certains que le col se trouve là, tellement il semble raide et inaccessible. Mais au fur et à mesure que nous approchons, des silhouettes de randonneurs se dessinent sur la paroi, éliminant tous nos doutes.
Ce sentier qui avait l’air raide, est encore plus impressionnant une fois à la base de ce « mur ». Pas moins de 50 lacets taillés dans le schiste permettent de toucher le but ultime de cette grande aventure. Chaque lacet est plus pénible que le précédent, dévoilant de nouveaux lacets devant soit, reculant le col d’autant. Tu as beau te répéter que tout est dans la tête et que le mental vaincra, y’a des moments où tu hais tous ces gens qui prêchent ces bonnes paroles. IL EST OU CE PUTAIN DE COL ????
2140 mètres de dénivelé positif plus haut, l’extase. Oui, rien que ça. Certes la vue n’est pas dégueu, mais bon depuis 8 jours on devient un peu blasé des paysages de dingue, mais surtout on peut se poser et faire cesser la douleur dans les cuisses, les fesses, les abdos… bref, partout où tu découvres qu’il y a de la vie dans ton corps qui se réveille.
Cette longue pause est aussi l’occasion d’une petite introspection. De revenir sur tout le trajet parcouru depuis 1 semaine. Se rappeler de la fatigue des premiers jours, de l’incertitude et des doutes, de la frustration, des fous-rires et du silence et de la motivation qui te prend aux tripes et qui t’empêche d’abandonner. C’est avec un sentiment de fierté immense que nous entamons la descente jusqu’au lac où nous montons le dernier bivouac de ce merveilleux trek.
Qui aurait cru 8 mois plus tôt que nous serions capable de faire le GR®20 et le GR®54 en 2 mois ? En tout cas, certainement pas moi !
Jour 9 : Lac de la Muzelle - Bourg d’Oisans
Histoire de bien terminer ce GR®54, nous commençons la journée par une petite ascension nous permettant de jouir d’une vue saisissante sur le lac et même de distinguer (en clignant des deux yeux) le Mont Blanc dans le fond.
Le reste n’est plus que descente jusqu’à Bourg d’Oisans, en passant par le lac du Lauvitel, assaillit de touristes en ce dimanche midi. Les derniers kilomètres entre le lac et Bourg sont vraiment très longs et peu intéressants, au milieu de la forêt puis le long de la route. Mais quel plaisir de terminer, des souvenirs plein la tête !
Bilan et informations pratiques
Nous sommes partis avec sensiblement la même configuration que pour le GR®20, je t’invite donc à regarder la liste de mon matériel de randonnée dans mon article. Par contre, na sachant pas exactement quel temps nous allions avoir, nous avions prévu plus (trop) de vêtements chauds. Franchement, nous avons eu un superbe temps avec des températures bien trop chaudes pour la saison et l’altitude, même si les nuits sont très fraîches. Comme tu peux le voir sur la photo juste au dessus, je n’avais pas prévu de short, j’ai donc porté mon collant (respirant, heureusement) toute la semaine et ma gore-tex et mon coupe-vent sont gentiment restés accrochés à mon sac.
La grosse différence avec le GR®20 a été notre autonomie alimentaire, nous avions donc près de 2kg chacun en plus dans nos sacs, soit 12kg pour moi. Ce que je ne referai pas, c’est bien trop lourd !
Par contre malgré notre expérience ratée à Vallouise, le colis en poste restante nous a convaincu. Alors oui c’est pas donné, mais quand tu compares le prix des produits dans les petites supérettes de montagne ou les refuges, je pense que ton colis est vite rentabilisé. Que ce soit en termes de prix oui, mais aussi juste pour le confort de randonner avec un sac allégé et savoir que de bons petits produits attendent quelques kilomètres plus loin. Sans oublier la motivation pour continuer à avancer 🙂
La meilleure saison pour réaliser ce trek s’étend de juin à octobre, sachant que début juin il peut encore rester de la neige et que les refuges ferment vers mi-septembre. En gros, à la fin septembre comme nous c’est vraiment top. Mis à part les 2 weekends, on n’a presque croisé personne sur le chemin ! Un vrai régal.
Les sections que j’ai préféré dans ce trek sont:
– le plateau d’emparis
– le col d’Arsine
– la variante par le lac de l’Eychauda
– la section entre le col de l’Aup Martin et Vallonpierre
– le col de la Vaurze
Nous avons trouvé que la dernière étape, du lac de Lauvitel à Besse en Oisans, n’est pas très intéressante, car même s’il y a quelques beaux paysages, une grande partie du tracé emprunte les routes.
A refaire, nous éviterions Bourg d’Oisans et nous partirions de Mizoen à côté du lac de Chambon, en terminant la boucle par la variante 54C à partir du Lac de la Muzelle ou du Lauvitel.
Comme j’avais pu le lire, ce GR® est très physique. Nous sommes d’ailleurs tous les deux d’accord pour dire que, d’après notre ressenti personnel, le GR®54 est plus physique que le GR®20 du fait des dénivelés journaliers bien plus importants.
Si tu cherches un entraînement pour ton GR®20, certains tronçons de ce GR® sont parfaits !
S’agissant d’un parc national, la réglementation y est bien plus stricte qu’ailleurs.
Concernant la réglementation du bivouac, il est autorisé à plus d’1h de marche des limites du parc, de 19h à 9h. Ou parfois sur des zones délimitées à côté des refuges comme c’est le cas notamment à Pré de la Chaumette et au lac de Muzelle.
Concernant les chiens, ceux-ci sont tout simplement interdits dans le parc, qu’ils soient tenus en laisse ou même porté.
Tu trouveras une mine d’informations sur le site officiel du parc national des Ecrins.
Afin de t’aider à préparer ton itinéraire tu trouveras plein d’informations complémentaires à mon article dans le topoguide sur le GR®54, éditée par la Fédération Française de Randonnée. En achetant ce topoguide, ta contribution permettra à la fédération de continuer à entretenir, baliser et aménager les sentiers sur le territoire.
En conclusion, nous n’avons pas du tout été déçu par ce trek de 9 jours dans le parc national des Ecrins. Que ce soit par le niveau de difficulté que nous recherchions, par la diversité des paysages et leur incroyable beauté et par le fait que ce tour soit bien moins prisé que les célèbres GR®20 et Tour du Mont Blanc, je recommande définitivement ce parcours à tous randonneurs et les amoureux de la nature.
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Bonjour à toi,
Merci pour ton récit qui m’a permis de me conforter sur les étapes de mon circuit. Je souhaiterais faire pour la 1ère fois un parcours en dormant en tente et non en gite. Je voulais savoir s’il était possible de bivouacer à proximité des gîtes lorsqu’on est à distance des villages. En effet, je pense manger dans les gîtes et je souhaiterais ne pas devoir marcher longtemps après le dîner.
Aussi je voulais savoir où est-ce que vous avez posé la tente au niveau du Désert en Valjouffrey (pas de camping il me semble) ?
Merci d’avance pour les infos
Bonjour, pour les refuges situés dans le coeur du parc, la plupart autorisent le bivouac à proximité mais parfois moyennant quelques euros. A négocier si tu manges au refuge. Pour les autres je ne sais pas comment ça se passe. Au désert en Valljoufrey nous avons bien dormi dans un camping, le camping des faures qui était très bien 🙂
Bonjour,
Encore une question concernant le GR54, je suis parti randonner dans le Vexin début Mai et ai eu assez froid au petit matin avec mon sac de couchage 10°C, comment étiez-vous équipé de votre côté à c niveau ?
Sachant que je serai seul dans ma tente 🙂
Merci d’avance
À l’époque j’avais un duvet 5°c et j’ai eu froid quelques nuits fin septembre.
Globalement je conseille toujours un duvet 0°c pour tous les treks et haute montagne où vous allez potentiellement dormir à 2000m voire plus haut.
Bonjour,
Nous tenions à vous signaler que l’aire de bivouac n’est pas gratuite. La nuitée (2022) est de 5 euros par personne et le jeton de douche (eau chaude) facultatif est à 2 euros.
Merci en tout cas de si bien parler de notre coin de montagne et de notre si beau village de Besse !
Merci pour la précision je vais rectifier l’info erronée 😊
Beau, très beau récit. Je me suis régalé et me suis inspiré de votre trek pour organiser le mien. Départ : le 20 juin prochain en autonomie complète et avec une variante alpine supplémentaire. Merci, vraiment, d’avoir partagé votre aventure et de l’avoir agrémentée de photo qui attisent dans l’attente.
Merci beaucoup pour ce gentil message 🙂 Très bon trek !
Ce rêve ! Magnifique
Bonjour, apres avoir fait la traversee de Belledonne par le Gr 738 cet été je cherchais des infos sur le GR 54 et je tombe sur ce récit très sympa qui me conforte dans mon objectif pour l’année prochaine. Si je comprends bien la montée depuis Bourg d’Oisans n’a pas vraiment d’intérêt, peut être vaut il mieux partir de Huez où même Besse. Sinon comme je pars souvent seul comment est la couverture réseau gsm sur le parcours ?
Bravo en tout cas !
Bonjour, en effet il existe une variante plus sympa qui permet d’éviter Bourg d’Oisans. Dans ce cas le départ est à Mizoen. Concernant le réseau je n’en ai aucune idée désolée. Très bon trek à vous !
Aucune couverture réseau dans les vallées profondes des Écrins. L’itinéraire doit être couvert ~30% lorsqu’il passe près des villages.
Bonnes pratiques :
– prévoir les étapes et être attendu (refuge, gîte) / en cas de bivouac, envoyer un SMS régulier à une personne qui suivra votre progression (avec des zones comme Vallouise-La Chapelle où le réseau est aléatoire)
– prévoir une radio
Bonne itinérance (au vu de la neige qui est vite arrivé en octobre, je suppose que vous planifier votre itinéraire pour 2022).
Bonjour,
De retour du GR54, parcouru en 11 jours fin août-début septembre en solitaire et en version confort avec demi-pension en gîtes et refuges (à 67 ans, un sac de 9 kg est amplement suffisant !), je compare les commentaires des autres randonneurs avec ma propre expérience. J’ai trouvé dans les vôtres les mêmes émotions et les mêmes moments de bonheur que j’ai ressentis, vos textes et photos complèteront judicieusement les miens. Je rajouterai un conseil : entre La Chapelle en Valgaudemar et le refuge des Souffles, il faut absolument emprunter la variante alpine qui passe par le refuge et le Pas de l’Olan. Elle augmente le dénivelé mais elle emmène dans ce qui a été pour moi la plus belle ambiance de ce trek. Et de Vallonpierre à la Chapelle, la variante par le refuge de Chabournéou en contournant le Sirac vaut aussi le détour, Si vous avez d’autres expériences, type GR 10 ou GR 5, je suis preneur. Bien à vous.
Merci pour votre commentaire et retour d’expérience 😊
Je n’ai fait ni le GR10 ni le GR5 je ne pourrais vous conseiller sur ces 2
Bonjour,
Très très belles photos, effectivement nous avons déja fait une bonne partie du Gr54 de Bourg dOisans au Monetier les Bains et nous avons adoré.
Cette année nous allons partir de Vallouise. Nous souhaitons faire 4 randos de 6/7 heures chacune.
Que conseillez vous de faire (un peu le vertige)
merci
cordialement
Ma passion c ‘est la randonnée en montagne !
Bonjour, à part les sentiers du GR54 je connais très mal la région malheureusement 😟 je vous conseille de vous renseigner à l’office du tourisme ☺
Très belles vacances !
Très bel article ! Les photos donnent tellement envie !! Le récit est également très drôle !
Merci pour les informations, je prévois de faire le GR54 en août, en bivouac et en 9 jours également (je m’identifie à votre expérience car j’ai déjà fait le GR20 en 11 jours également, j’espère pouvoir faire le tour des écrins en 9 jours).
Je vais continuer de découvrir votre site !
Superbe Article !!!!
Je prévois de faire ce trek en Aout ! Mais je me questionne sur les variantes, tu parles de prendre la variante C, qu’en est-il pour la A et la B ? as-tu un avis la dessus ? 🙂
Merci par avance, j’ai encore plus hâte d’y aller !!!!
Merci 🙂
Alors la variante A est celle qui fait un détour par L’Argentière pour éviter le col de l’Aup Martin (intéressant pour les personnes qui auraient peur de la difficulté, ou en début de saison s’il reste des névés)
Et la variante B évite le lac de la Muzelle en passant par le col de la Romeiou, pour les mêmes raisons que les précédentes.
Très bon GR !
Bonjour
J’ai beaucoup aimé votre récit et vos photos , un trek virtuel ça m’a fait beaucoup de bien , nous connaissons plusieurs parties de ce tour , le dernier en date est le col de Valompierre . Les Ecrins restent la massif le plus sauvage des Alpes
Nous retournons cet été sur le GR20 pour le terminer , nous l’avons arpenter dans sa partie Nord il y a 3 ans , du coup je file lire votre récit sur ce fameux GR20
Merci
Tout le plaisir est pour moi, si j’ai réussi à vous faire voyager ne serait-ce que virtuellement j’en suis très contente 🙂 En vous souhaitant une très bon GR20 sud !
Conseillerez vous des chaussures montantes (Lowa) ou tige basse (Salomon) ? Est il possible de laisser mon véhicule à l endroit où vous aurez souhaité commencer (mizoen) ou d y arriver par un transport (navette, train, taxi) ? Y a t il des épiceries ouvertes en juin?
Bonjour, concernant les chaussures, ça dépend vraiment des personnes et de chaque morphologie, il n’y a pas de règle établie. Si vous avez l’habitude de randonner avec les 2 types de chaussures, à vous de voir dans lesquelles vous êtes le plus à l’aise… sinon, je vous déconseille de changer de paire juste pour le GR car vos pieds ne seront pas habitués et vous risquez plus de vous blesser.
N’ayant pas commencé par Mizoen, je ne sais absolument pas quelles sont les commodités sur place, je suppose que Google vous renseignera très bien 🙂
Et sinon oui il y a des épiceries dans les villages principaux.
Bon GR !
Ce trek a l’air superbe ! Maintenant qu’on déménage au départ même de ce GR, il fait forcément partie de notre top prio des prochains treks à faire ! 😀 Ton article m’a encore plus mis l’eau à la bouche !! 😁
Mais clairement, vous êtes situées à l’endroit parfait pour commencer ce trek ! Je vous envie, il y a tellement de belles randonnées à faire dans les Ecrins 🙂
Bonjour,
Tout d’abord félicitations pour ce support de qualité qui me donne encore plus envie de réaliser cette randonnée !
J’aimerai savoir si il était vraiment possible de bivouaquer à chaque fin d’étapes selon toi ? Ou s’il y’a des fin d’étapes où le bivouac est quasi impossible à réaliser ?
Merci pour ta réponse.
Merci 😊 comme expliqué dans l’article il est assez compliqué de bivouaquer entre les villages des premières étapes, soit à cause du terrain très en pente ou parce qu’on rentre dans les limites du parc. Le pl3is simple reste de bivouaquer à proximité des refuges quand c’est possible.
Bonjour,
Bravo pour ce superbe parcours qui nous donne l’eau à la bouche ! Nous allons partir la première semaine d’octobre, vous l’aviez fait la dernière semaine de septembre c’est bien cela ? Il n’y avait pas encore de chutes de neige et il ne faisait pas encore trop froid ? Les commerces étaient-ils déjà fermés à la chapelle en valgaudemar, Vallouise, Besse et Villar d’arène ?
Merci pour le tuyau, du GR54C, je pense que nous allons le prendre pour éviter ce détours par Bourg-d’Oisans et ainsi essayer de boucler le tour en 8 jours, à voir selon la forme du moment ^^
Bien à vous
Quand nous l’avions fait on était en pleine canicule de septembre, un peu comme cette semaine en fait… donc non aucune chute de neige (on était du coup bien trop couvert pour les tempépatures en journée, mais pas toujours assez pour la nuit qui se refroidit très vite…). Les commerces étaient ouverts partout où nous sommes passés, mais bien se renseigner sur les horaires car parfois c’est juste ouvert le matin ou en fin d’après-midi 😉
Très bon trek à vous !
Merci Sarah pour ce passionnant récit. C’est décidé je pars pour ce magnifique GR du 20 au 30 Août. Suivant tes conseils, je partirai de Venosc par la variante du GR54c…le col de Sarenne déjà grimpé à vélo…et suivrai les mêmes étapes de ton périple.
Trek bon trek alors ! profite bien de ces merveilleux paysages!
Bonjour, super contre rendu qui va me servir pour mon trek en septembre 😉
Petite question, à savoir si les traces du GR sont elles facile à suivre ?
Bonjour, de mémoire oui aucun soucis pour les sentiers principaux mais c’était il y a 2 ans donc je ne peux garantir leur état cette année surtout si elles n’ont pu être repeinte avec la covid… mais c’est un sentier fréquenté donc je ne m’inquiéterais pas outre mesure.
Bon trek !
Merci de ta réponse, autre question peux tu me dire si il y a beaucoup de point d’eau pendant le parcours ?
Je t’avoue que je ne m’en souviens pas, mais comme ça ne m’a pas marqué c’est qu’il devait y en avoir 😀 Après, j’ai toujours ma gourde filtrante et mes pastilles donc je pense qu’on se ravitaillait le plus souvent dans les nombreuses rivières traversées ou bien dans les villages.
J’y serai. Au plaisir de se croiser 😉
Bonjour Bonjour,
Super votre site! Cela fait un moment que je cherche un exemple de rando plus sportive qu’a l’accoutumée.
J’envisage donc de faire ce GR en suivant votre parcourt donc merci de ce partage.
J’ai une question à laquelle j’ai du mal à trouver une réponse. En été (Août) dans un contexte comme le parc des écrins est-il nécessaire de prendre avec soit une veste Gortex (ou autre) de type hardshell, ou bien une veste de trail légère et imperméable (certes moins) est elle suffisante en tant que 3éme couche? Quitte à prendre avec soit un poncho afin de couvrir le sac par la même occasion en cas de forte pluie.
Bonjour,
Contente que mon article puisse vous être utile 🙂
Concernant la veste… question difficile, que ce soit en juillet, août, septembre… il peut faire très beau, sans orage…ou il peut faire un temps horrible, avec grêle et averse de neige. Malheureusement, impossible de prévoir à l’avance car la météo en montagne est très changeante.
Donc mon conseil c’est de ne pas prendre de risque et de prévoir une veste hardshell et une sous-couche chaude type polaire au cas où. Parfois il vaut mieux avoir 800g de plus dans son sac et profiter de son trek malgré le mauvais temps 🙂
En vous souhaitant une belle expérience !
Merci pour ces magnifiques photos et le récit .. on s’y croit déjà ! On part cet été pour un tour en … 7 jours arghh ! C’est moi qui planche sur le parcours et mon co-randonneur va m’en vouloir pour le restant de ma vie (ha ha !!) des étapes avec X cols à franchir, des 10h de marche et des 2000 de D+ ! mais bon on évitera de se prendre une grosse murge la veille 😉
Depart de Vallouise pour nous … comme ça pas de souci de poste 😉
En tout cas merci encore car j’hésitais entre le tour du Gd paradis et les Ecrins suite à la lecture de votre site … (et aussi un peu le budget ascension du Gd paradis … car si le tour on le faisait en autonomie , l’ascension il me faut un guide …. 520€ par personne quand même … mais c’est le prix pour éviter la chute dans une crevasse ! ) donc on va garder ça pour l’an prochain … reste que si vous voulez je peux vous partager mon tour du Gd Paradis en 6 jours il est tout prêt !
Bonnes marches à vous
Contente que mon récit vous ait inspirée 🙂 Bon trek à vous !
Merci ! Une question cependant, je suis amatrice de belles photos mais et j’essaye (dans une moindre mesure par rapport aux votres) de faire de jolis pano .. mais le matos pése son poids en trek , pouvz vous me dire ce que vous emporter ? et quel type appareil vous utilisez . Mon Nikon est super mais très lourd et peu pratique
Merci
Mon smartphone uniquement lors de ces longs treks 🙂
Bonjour, très beau récit et très belles photos.
Avec mon mari, nous nous sommes dit que nous allions faire ce GR, d’habitude on fait surtout les Pyrénées et seulement sur 3 ou 4 jours, et nous voudrions changer.
Par contre cette phrase : « Elle nécessite notamment de traverser plusieurs ravins à l’aide de câbles, de traverser un cirque rocheux puis un plateau suspendu, une grande prairie puis pour finir, gravir les éboulements jusqu’au col » ça m’a carrément calmé, ayant le vertige, je crains de ne pas surmonter ça, sur des chemins classique j’arrive à gérer, même si il y a du vide à côté, mais là ça me parait insurmontable.
Bonjour, je vous avoue que je me suis demandée de quelle étape vous parliez car de mémoire aucune ne correspondait 🙂 Puis j’ai relu mon passage et je me rends compte que le texte fait plus peur que la réalité. Ou bien mes souvenirs sont trompeurs. Pour expliquer un peu plus en détails, on longe en effet plusieurs petits ravins avec l’aide de cables mais sur une très petite distance, quelques mètres tout au plus. Vous pouvez d’ailleurs le voir sur une de mes photos juste dessous, celle avec mon mari qui marche et la cascade dans le fond. Le cirque rocheux est magnifique, on le longe sur un petit sentier sans difficulté particulière de mémoire. Le plateau suspendu c’est un terme alpin pour définir ce plateau qui se trouve à la moitié de l’ascension. C’est juste un plateau, il n’est pas rééelement suspendu au dessus du vide si c’est ce qui vous inquiète 🙂 Par contre il y a bien un gros pierrier à la fin.
J’espère vous avoir rassurée !
Bonjour et merci pour ce beau récit,
J’aimerai le faire cet été en semi autonomie.. du lyophilisés et des achats en refuges et/ou supérettes pour les midis, c’est possible ?
Enfin, concernant l’eau … filtrage obligatoire ? ou source d’eau potables sur chaque étape comme sur le GR 20 ?
En vous remerciant,
Super projet ! comme je disais dans l’article, les premières étapes traversent des villages tous les jours donc c’est assez simple de se ravitailler. Si les refuges sont ouverts, tu pourras aussi manger là bas. Par contre les dernières étapes dans le Valgaudemar (après Vallouise) sont bien plus sauvages. Il vaut mieux partir avec plusieurs jours d’autonomie. (de notre expérience en septembre).
Concernant l’eau, nous partons toujours avec des pastilles pour purifier l’eau et je ne me souviens pas si on s’en est servis ou pas, je sais juste qu’il y a de l’eau partout, car on longe des rivières quasi tout le temps.
Superbes photos et récit très intéressant…
La traversée Grand Paradis partant de Valnontey en Italie et arrivant à la Rosière en France et le tour du Mont Blanc évidemment pourrait t’intérésser. Après il y a aussi les Dolomites….
Merci
Merci 🙂 En effet le grand Paradis ainsi que le Viso en Italie nous font de l’oeil … à voir
Merci pour ce compte rendu complet, bien écrit et joliment étayé par des photos qui donnent envie!
Après le TMB l’année passée, le gr20 attendra 2020! Cet été, pour moi, ça sera les écrins!
Merci encore et 👏🏼 !!!
Merci à toi pour ce commentaire et je te souhaite un très beau séjour dans les Alpes !
Quelle énergie je suis scotchee ! Je l’ai fait 2 fois et jamais en moins de 11 jours. J’adore les écrins ça reste assez sauvage. Tes photos sont magnifiques . Je me demande comment tu as trouvé le temps en plus de faire d’aussi belles photos 😀. L’interet de partir plus tard en saison c’est aussi la lumière et les couleurs des paysages . Qu’est ce que tu as utilisé comme pareil ? Un ou plusieurs objectifs?
Bravo en tout cas!
Je t’avoue que vu l’état dans lequel j’ai commencé j’ai moi même du mal à comprendre comment j’ai pu terminer, moins fatiguée qu’au départ 😂
Le secret des photos c’est de prendre un smartphone. Léger et rapide à dégainer 😉
Merci beaucoup de toutes ces informations. Je pars pour ce gr dans 15 jours et j’apprécie ce compte rendu dont je ferai bon usage. Mon objectif est de le boucler en 8 jours. Un vrai défi semble t il….si c’est 10 ça sera pareil… Je veux surtout en profiter. Merci
Merci à toi pour ton retour, en te souhaitant un très bon trek 🙂