Le canton du Valais est sans nul doute la plus belle région de Suisse que je connaisse, de part ses paysages très variés, son climat méditerranéen (et ses abricots !), et son patrimoine culturel. Bon ok, je n’ai pas encore eu le temps de visiter tous les cantons et on me souffle à l’oreille que le Tessin et les Grisons ne devraient pas me déplaire non plus, mais je m’égare…
Toujours est-il que le Valais a l’avantage de partager une frontière avec la France tout du long de la Haute-Savoie, d’Evian à Chamonix (environ). Cette proximité permet de pouvoir facilement découvrir une partie de cette région le temps d’un week-end. En effet, le Valais est le troisième plus grand canton de Suisse et il faudrait bien plus de temps pour en faire le tour.
C’est donc la région entre Sion et Martigny, accessible à environ 1h15 d’Evian et de Chamonix, que j’ai eu l’occasion de découvrir lors d’une escapade estivale il y a quelques années et dont je vais te parler ici.
Et si tu t’inquiètes de savoir si on parle français dans ce canton, la réponse est oui et non 🙂 La partie ouest, appelée Bas-Valais, parle français, alors que le Haut-Valais parle suisse-allemand, un dialecte suisse très proche de l’allemand.
Sion, chef-lieu du Valais
La première journée de notre escapade a été consacrée à la ville de Sion. Les deux châteaux surplombant le centre médiéval sont la principale curiosité de la ville. Pour être plus précise, il s’agit en réalité du château de Tourbillon, en ruine, et de la basilique de Valère bien conservée.
Découverte de la vieille-ville médiévale
La boucle touristique dite « Balade Découverte » commence dans la vieille-ville médiévale où je m’émerveille devant les façades des maisons et les détails architecturaux encore intacts. Ce n’est pourtant pas la première ville Suisse que je visite, j’avais aussi été charmée par Neuchâtel. Mais comme en France les guerres ont quasiment détruit toutes nos villes je suis d’autant plus impressionnée de voir ces vestiges à l’étranger.
La boucle continue ensuite vers les châteaux et il faut dire que c’est bien le panorama, plus que les vestiges, qui nous motivent à grimper jusqu’en haut !
La vue sur le Rhône, les vignobles en terrasse et les Alpes aux sommets encore enneigés est absolument magique.
Randonnée le long des bisses
Les bisses sont des petits canaux qui ont été aménagés dès le XIIIe siècle pour irriguer les prairies et les vignobles. Toujours utilisés, ils font partie du patrimoine culturel du Valais.
Il existe 6 bisses principales, très connus, autour de Sion (mais des centaines au total) et autant de sentiers de randonnée. Difficile de faire un choix ! Pour une première découverte, nous avons opté pour une boucle reliant les bisses de Lentine et de Montorge, accessible directement depuis le centre de Sion. Ces deux sentiers longent des bisses au milieu des vignobles avec une vue sans pareil sur la ville de Sion et ses châteaux. Mis à part le manque d’ombre sur le chemin, ces sentiers sont faciles et accessibles à tous, ce serait vraiment dommage de ne pas en profiter !
RealFly, le simulateur de saut en chute libre
Si la météo est capricieuse et que tu aimes les sensations fortes, alors peut-être que c’est dans le simulateur de saut en chute libre que tu trouveras comment passer ta journée ?
J’ai toujours eu envie de faire un saut en parachute, encore plus après mon saut annulé à Moorea en Polynésie, mais entre le coût, les disponibilités et les clubs qui ne sont pas toujours à côté de chez soi c’est pas forcément simple de trouver un créneau pour sauter. Alors quand j’ai su qu’il existait un simulateur à Sion, ni une, ni deux, j’ai sauté sur l’occasion (vois ce subtile jeux de mots !).
En pratique c’est très simple, on réserver directement sur le site internet le créneau horaire qui nous intéresse avec le nombre de sauts que l’on souhaite réaliser. Puis, le jour J on nous donne une combinaison, des lunettes et un casque auditif (parce que la soufflerie fait un bruit pas possible) ainsi que des explications sur le déroulement de la séance et des instructions pour s’amuser sans se mettre en danger.
On attend patiemment notre tour, tout en regardant les autres qui passent avant nous. C’est un peu stressant car on voit bien que ça n’a pas l’air très facile de rester en équilibre dans ce gros tube, et perso j’avais pas spécialement envie de m’écraser sur la paroi en verre comme une grosse mouche alors que tout le monde te voit. Mais tu as à peine le temps de te dire que c’était peut-être pas une si bonne idée, que c’est à ton tour de te lancer. Et hop !
C’est en effet pas hyper simple lors du premier saut de trouver son équilibre mais grâce au moniteur qui nous tient (et nous rattrape avant qu’on s’écrase) on y arrive plus ou moins rapidement.
Bref, pour ma part j’ai adoré !
Entre Sion et Martigny
De nombreux sites intéressants sont à découvrir entre Sion et Martigny. Même si la plupart d’entre eux nécessitent de prendre des petites routes de montagnes avec des lacets très serrés, le déplacement en vaut généralement la peine pour peu que tu apprécies les paysages de montagne grandioses.
Le lac souterrain de St Léonard
Ce lac ne se situe pas exactement entre Sion et Martigny comme j’ai pu te l’indiquer, mais n’étant qu’à environ 10km après Sion, je me suis dis que tu ne m’en voudrais pas si je l’incluais dans cette liste 🙂
Il s’agit du plus grand lac souterrain d’Europe sur lequel des visites fluviales en barques sont proposées.
Et si tu aimes les expériences insolites, du fait de l’acoustique exceptionnelle dans la grotte, des concerts de musique classique y ont régulièrement lieu.
Je n’ai malheureusement pas eu l’occasion d’y aller … car j’ai découvert ce site une fois rentrée chez moi ! Mais, même si c’est sûrement très touristique, dès qu’on me parle d’eau, de barque et de grotte je suis partante !
Le lac de Derborence
Ici le spectacle commence dès l’unique route qui permet d’accéder au lac, but ultime. En effet, le long de cette route sinueuse et (très) étroite on peut d’ors et déjà contempler les éboulis naturels provoqués par le détachement de grosses masses rocheuses au 18ème. Le lac a ainsi été formé suite à ces 2 éboulements, permettant ainsi le développement d’une faune et d’une flore particulière, notamment une forêt vierge qui a poussée sur les éboulis. Cette vallée protégée est désormais classée en tant que réserve naturelle.
Inutile de préciser qu’on vient principalement ici pour prendre son temps, lézarder au soleil et contempler le paysage, mais aussi pour randonner.
Les bains d’Ovronnaz et de Saillon
Je ne pouvais décemment pas faire une chronique sur le Valais sans y mentionner les centres thermaux d’Ovronnaz et de Saillon.
Alors que les bains de Saillon sont situés dans la vallée et que ceux d’Ovronnaz sont situés en altitude, nichés au cœur des montagnes, ces deux bains thermaux proposent diverses prestations spa et bien être dans un décor de rêve. Je n’ai pas eu l’occasion de les tester l’été, mais les bains extérieurs d’Ovronnaz en hiver, avec un fin manteau de neige, c’est juste le pied !
Si tu viens dans la région et que tu ne sais pas où loger, peut-être une idée ?
Le Val d’Hérens
Cette région mériterait bien un article à elle toute seule au vu du nombre d’activités qu’elle offre, notamment en termes de randonnées. Mais comme à l’époque je ne randonnais pas encore beaucoup, je suis surtout allée voir les principaux sites touristiques situés autour d’Hérémence. Je ne manquerais pas de faire un article plus détaillé sur les randonnées le jour où j’y retournerai !
Les pyramides d’Euseigne
Situés le long de la route qui mène à Evolène, tu ne pourras pas rater les curieuses formations géologiques de plusieurs mètres de haut qui émergent de la montagne.
Ces pyramides ont la particularité d’être coiffées par des gros rochers. Et contrairement à ce que je pensais, non, ces rochers n’ont pas été taillés par la main de l’homme, c’est l’érosion naturelle des sols qui a créée ces cheminées avec leur chapeau intégré.
Le barrage de la Grande Dixence
Mais LE site emblématique de cette région n’est autre que l’énorme barrage de la Grande Dixence. Pour te faire une idée, il est non seulement le plus gros barrage-poids du monde (15 millions de tonnes pour un mur de 285 mètres de haut), mais il fait aussi partie d’un vaste aménagement de quatre stations de pompage et trois usines de production. Ce monstre comprend 100 km de galeries au cœur de la montagne afin de rassembler les eaux de fonte de 35 glaciers valaisans pour faire tourner les turbines et ainsi produire 20% de l’énergie d’accumulation en Suisse soit l’équivalent de la consommation électrique de 500’000 ménages! V’là un peu la bête.
Je ne suis pas spécialement pour la dégradation de notre environnement naturel, mais quand il s’agit d’énergie renouvelable, je préfère encore ça à des centrales à charbon.
Tout ça pour dire que si tu n’as jamais eu l’occasion de voir ou de visiter un barrage, c’est le bon endroit !
L’intérieur du barrage se visite, ainsi que la couronne extérieur. De nombreuses randonnées tels que « Le sentier des bouquetins » sont aussi possibles autour du lac dans un cadre exceptionnel au cœur des Alpes valaisannes.
Martigny et ses alentours
Moins réputée que sa comparse valaisanne, la ville de Martigny est pourtant située à un carrefour stratégique entre la France, la Suisse et l’Italie. Sa situation privilégiée lui confère un accès très rapide aux plus grandes stations de ski des Alpes, tels que Chamonix ou les Portes du Soleil en hiver et même la vallée d’Aoste en Italie… et donc à de nombreuses et belles randonnées l’été.
Ces dernières étaient la raison originale de notre venue dans ce beau coin de Suisse. Mais des problèmes de santé m’ont forcée à revoir nos plans. Etant dans l’incapacité de randonner nous avons donc décidé de consacrer une matinée à visiter la ville de Martigny puis de terminer notre séjour par un petit crochet dans les magnifiques Gorges du Durnand.
Martigny
Nichée dans la vallée le long du Rhône et entourée de nombreux sommets, on ne peut pas dire que ce soit la ville la plus moche du monde, loin de là. Mais en plus de ses attraits naturels, le patrimoine culturel de Martigny est impressionnant. Toutes les villes ne peuvent pas se targuer d’être entrée dans l’histoire en 57 av. JC. grâce (ou à cause de ?) Jules César !
Afin de mettre en valeur ce patrimoine historique, la ville propose plusieurs circuits thématiques pour contempler les différents vestiges romains et sites archéologiques mis à jour au fur du temps. Il est notamment possible de voir les ruines d’un amphithéâtre, de thermes et de plusieurs temples.
Comme la motivation n’était vraiment pas là ce jour là, nous nous sommes contentés d’une petite promenade le long du Rhône jusqu’au château de la Batiaz et son superbe panorama sur la région.
Les gorges du Durnand
A seulement quelques kilomètres en dehors de la ville, à Bovernier exactement, les Gorges du Durnand offrent un spectacle impressionnant, surtout en période de cru. On accède aux gorges par un petit sentier le long de la rivière qui se transforme soudainement en passerelles de bois suspendues à la falaise.
Si tu n’as pas le vertige, en contrebas tu pourras admirer l’eau qui se jette avec fracas contre les parois et qui tourbillonne dans les grosses marmites creusées par l’érosion. Cette succession de cascades est vraiment magnifique.
Mes photos prises à l’époque par un mauvais compact ne rendent vraiment pas hommage à la beauté du site, mais je t’assure qu’en réalité c’est vraiment beau (et pas flou 🙂 )
Ailleurs dans le Valais
Le canton du Valais regorge de sites incroyables, à l’instar du glacier d’Aletsch, le plus grand glacier d’Europe classé sur la liste du patrimoine de l’Unesco. Le glacier est facilement accessible à la journée en train puis en téléphérique, et de nombreuses randonnées sont possible sur place. Tu trouveras plus d’infos sur mon article Mini-Trek de deux jours au glacier d’Aletsch.
La vallée de Binntal, située de l’autre côté de la vallée en face du glacier d’Aletsch est une magnifique zone naturelle protégée. Que tu y viennes pour découvrir le charme des villages typiques Suisse, ou pour randonner sur l’un des sentiers, tu ne pourras qu’être agréablement surpris.e par la beauté de cette vallée peu touristique. Tu trouveras plus d’infos sur mon article sur ma randonnée dans le parc de Binn.
Même si nous n’avons pas pu profiter des randonnées comme nous l’aurions souhaité, nous avons pu constater qu’il y a nul besoin de se percher sur les sommets pour profiter des beautés de la nature dans le Valais !
Dans cet article, je n’ai listé que les sites que j’ai eu l’occasion de visiter mais il y a de nombreux autres coins magnifiques dans ce canton. Si tu souhaites en savoir plus, alors je t’invite à aller jeter un œil à l’article de Fabienne du blog Novo-Monde qui te propose ses coups de cœur dans le Valais, par une Valaisanne, ou bien celui d’Audrey du blog Arpenter le Chemin, sur le célèbre glacier d’Aletsch.
Tu connais le Valais ? Tu as d’autres lieux à me conseiller pour ma prochaine escapade ?
Epingle-moi sur Pinterest !