Suite à mon article pour t’aider à préparer, planifier et organiser ton voyage en Polynésie, place au récit de notre voyage. Cet article sera donc consacré à nos 3 jours passés à Tahiti.
Découverte de la côte nord-est de Tahiti
Après environ vingt-huit heures de vol, nous nous sommes ENFIN posés sur l’île de Tahiti à 6h30.
Accueillis sur le tarmac par un groupe de musique tahitien, des effluves de Monoï et déjà un bon 20°C au thermomètre, le dépaysement est garantie. Après la formalité des douanes qui nous a paru durer une éternité, nous avons récupéré notre voiture de location chez Europcar et en route, casse-croûte !
Astuce : j’ai testé pour toi (ouais, je prends des risques de foufou) le somnifère en avion pour la première fois. Résultat : j’ai dormi tout le trajet jusqu’à Los Angeles, et une bonne partie du trajet restant… Les vingt-six heures de vol ? Finger in ze nose !
Astuce (bis) : je te conseille fortement de prévoir un tee-shirt/pull de rechange pour l’avion, ainsi que le minimum de toilette (brosse à dents, lingettes…). Je t’assure que ça fait un bien fou de se sentir « propre » dans l’avion.
Pour ces deux jours à Tahiti, j’avais prévu de faire le tour de l’île en y incluant quelques randonnées, mais tout ne s’est pas passé comme prévu… (Comment ça, les imprévus, ce n’est pas que pour les autres ?)
Le trou du Souffleur et le randonnée des 3 cascades
Nous avons donc commencé le tour de l’île par le nord et la côte est, avec un arrêt au niveau du Trou du Souffleur.
Initialement, je voulais faire la randonnée des Trois Cascades quelques centaines de mètres plus loin, SAUF QUE nous avons perdu pas mal de temps à chercher le Trou du Souffleur, car je suivais les indications fournies par mon guide et il se trouve qu’il est super difficile de voir les bornes kilométriques…
Résultat, vu l’heure bien avancée de la matinée et la fatigue du co-voyageur qui n’avait pas dormi, nous avons zappé cette randonnée. Il semblerait que nous ayons bien fait car apparemment, il y avait eu des tempêtes peu de temps auparavant qui avaient endommagé le site, le rendant quasi impraticable. Moi qui comptais sur cette activité physique pour nous tenir éveillés toute la journée, c’est raté.
Nous avons donc continué à longer la côte en voiture et à apprécier les paysages sauvages et les plages de sable noir de ce côté de l’île.
Même si nous apprécions la chaleur et les paysages bien sympathiques, je dois avouer que jusque là ce que nous voyions était assez semblable à ce que nous avions déjà pu voir en Martinique, la côte nord n’ayant pas de lagon.
Pour notre premier pique-nique nous n’avons pas cherché bien loin. Une cascade, une vasque pour se baigner, la plage en face. Voilà, c’est tout trouvé !
Le belvédère de la presqu’île
Puis, arrivés à l’embranchement au nord-est de l’île, nous avons emprunté la route du belvédère.
Cette route mène à l’intérieur des terres de la presqu’île et offre un paysage complètement différent, avec des pâturages et des vaches !
Et une vue magnifique sur les sommets et le lagon ! Là encore, mon guide m’indiquait une randonnée à faire, mais nous n’avons jamais trouvé le début du sentier… tant pis.
Le littoral sud-ouest
Les jardins de Vaipahi
En milieu d’après-midi, alors que la température approchait des 30°C et que nous cherchions désespérément un coin à l’ombre pour nous poser, nous avons vu de la route ce qui ressemblait à de jolis jardins. ni une, ni deux nous décidons d’aller y faire un tour.
Il s’agit en fait des jardins de Vaipahi, un superbe site (gratuit) au milieu de plantes exotiques d’où partent même plusieurs randonnées.
Une très belle découverte ! Si j’avais su à l’avance, je nous aurais sûrement prévu une petite rando dans le coin, mais là, à 15h, la fatigue et la chaleur accablante nous ont découragés.
À la place, nous nous sommes posés sur la plage de sable noir de Taharuu en attendant de pouvoir rejoindre notre logement.
Nous avons terminé cette belle journée avec un peu de snorkeling au pied de notre bungalow, et nous avons pu profiter de notre premier coucher de soleil avant de nous endormir comme des merdes larves, malgré le vacarme des vagues s’écrasant sur le récif corallien !
Je te conseille de prévoir des boules Quies et un masque de nuit si le bruit des vagues te dérange (ou le chant du coq au petit matin…) et si tu veux faire une grasse mat’. Ici, pas de volets, juste des rideaux…
La vallée de la Fautaua
Le lendemain, décalage horaire oblige, nous étions sur pieds à 5h du matin. Parfait pour observer le lever du soleil et voir les Tahitiens en pirogue partant travailler. Et aussi profiter de l’air frais… car oui, à 5h, il faisait 20°C, et à 9h, déjà 30.
Lors de mes préparatifs j’avais repéré que le musée de Tahiti et des îles, le seul musée Polynésien, ne se situait pas trop loin du logement. Une bonne occasion d’aller le visiter! Oui mais le musée n’étant pas ouvert le lundi j’ai du revoir nos plans.
Finalement, nous sommes partis pour faire la visite du Marae ‘Ārahurahu et une randonnée dans la vallée de la Fautaua située à quelques kilomètres de Papeete. Sachant que pour cette dernière, nous devions payer les frais d’entrée à la mairie de Papeete, nous sommes partis de bonne heure pour ne pas nous retrouver bloqués dans les bouchons de la ville. Ha ha. À 5h30, nous étions DÉJÀ dans les bouchons… et du coup, nous avons fait l’impasse sur le Marae.
Nous sommes arrivés au départ de la randonnée vers 8h30, et nous étions larges sachant que le parking fermait à 15h. Arrivés à un embranchement, nous avons suivi le chemin qui filait normalement jusqu’au bas de la cascade, rien n’indiquant vraiment que l’autre sentier menait quelque part. Nous avons marché tranquillement dans la végétation luxuriante avec la rivière à côté pendant un assez long moment, c’était très joli.
SAUF QUE, à un moment donné, nous n’avons pas eu le choix de traverser la rivière. C’était marrant. Mais nous avions à peine remis nos chaussures que nous nous sommes aperçus que nous devions retraverser la rivière. C’était moins marrant. Au troisième gué, plus profond, nous avons découvert une pancarte nous interdisant d’aller plus loin car le sentier était dangereux… En fait, nous apprendrions plus tard que le lit de la rivière avait lui aussi souffert des intempéries de l’été et que les rochers initialement présents pour traverser la rivière s’étaient déplacés avec l’eau.
Nous avons fait demi-tour et entrepris de faire le deuxième sentier qui mène à un point de vue sur la cascade, et permettrait même de rejoindre des vasques pour se baigner au-dessus de la cascade. Vu l’heure qui tournait et la fatigue (nous cumulions cinq heures de marche tout de même !), nous sommes montés au point de vue sans continuer jusqu’aux vasques.
Nous avons croisé plusieurs personnes qui descendaient du sentier et d’après leurs dire, les piscines naturelles en valent vraiment la peine ! Merci bien, on ne le saura jamais !
Le belvédère de Tahiti et la pointe Vénus
Pour nous récompenser de ces efforts (et atténuer un peu notre déception, il faut l’avouer), nous sommes montés, en voiture cette fois, jusqu’au belvédère de Tahiti (au pied du Mont Aoraï) pour profiter de la superbe vue sur Papeete, avec Moorea au fond, pendant notre pause pique-nique ! Si tu aimes randonner, sache que ce belvédère est aussi le lieu du départ de la randonnée très prisée qui monte justement au sommet du Mont Aoraï.
Nous avons terminé notre journée à la pointe Vénus, où d’après mes infos les piroguiers viennes régulièrement s’entraîner en soirée. Et moi, j’avais envie de voir des piroguiers à l’oeuvre !
Il faut savoir que le Va’a est le sport favori en Polynésie et que chaque année en octobre/novembre une immense compétition internationale est organisée à Tahiti, le Hawaiki nui va’a.
Par chance, ce soir là, mon guide ne s’était pas trompé (il ne peut pas être mauvais partout…) et, sur fond de soleil couchant les pirogues ont commencé à arriver les unes après les autres.
Un vrai spectacle !
Papeete
Lors de notre dernière journée sur l’île, nous sommes restés à Papeete où nous n’avons pas manqué de faire un tour au marché pour trouver les traditionnels souvenirs.
Je m’attendais à un immense marché bondé de monde, mais pas du tout. Le marché, très aéré, s’étale sur 2 étages. Et même si tu n’a rien besoin je te conseille vraiment d’y faire un tour, tu y verras plein de jolis produits faits-main.
Après nous être posés tranquillement dans les jardins de Paofai en bord de lagon, nous avons terminé notre voyage par un repas aux célèbres « roulottes » !
3 jours à Tahiti – le bilan
Cela va peut être te surprendre mais, contrairement à ce que l’on peut entendre ici et là comme quoi Tahiti ne mérite pas qu’on s’y attarde trop longtemps, et bien je ne suis pas d’accord. En fait, Tahiti reste ma plus grosse frustration car nous y sommes restés trop peu de temps pour vraiment l’apprécier.
En effet, comme je le disais plus haut, j’avais prévu plusieurs randonnées que nous n’avons pas pu faire… et avec du recul je pense qu’il nous aurait fallu 1 à 2 jours de plus pour profiter des services d’un guide et découvrir les coins plus reculées de l’île. J’aurais notamment aimé me promener dans les lavatubes, ces tunnels formés au milieu de la lave, réaliser l’ascension du Mont Aoraï ou encore découvrir les pistes du centre de l’île.
Mais même si tu n’es pas fan de randonnée, je t’assure que tu peux rester 1 semaine à Tahiti sans t’ennuyer.
En fait, c’est l’île qui offre la plus grande diversité d’activités: des randonnées, de la plongée (il y a de très beaux sites peu fréquentés car les touristes préfèrent plonger ailleurs notamment aux Tuamotus), des excursions pour voir les baleines, du surf (il y a un spot de surf très réputé sur la presque île avec la vague de Teahupoo), du snorkeling, du canyoning, des musées, des excursions sur des atolls au large de Tahiti (notamment Tetiaora, celui de la famille Brando) et, si vraiment tu te lasses, tu peux même aller sur Moorea à la journée.
Tout ça pour dire que oui, la Polynésie regorge de belles îles, que Tahiti en fait partie et que non, tu ne rateras pas ton voyage si tu y restes plus de 3 jours.
Tu pense que Tahiti mérite plus de 3 jours ou que c’est déjà bien suffisant? Tu as d’autres conseils ou avis sur l’île? N’hésite pas à les partager en commentaire !
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